corbeil.essonnes.free.fr

.

 

Histoire des noms et des lieux

La rue de l'Arche

La rue de l'Arche va de la rue Saint-Spire au quai Jacques Bourgoin.

 

 

 

Rue très ancienne située dans le vieux Corbeil, la rue de l'Arche va de la rue Saint-Spire au quai Bourgoin. Son nom est lié à une batisse appelée le donjon où aurait résidé une famille très réputée entre les XVII et XVIIIème siècles.

 

Trois rues en une

Divisée à l'origine en trois parties, la rue de l'Arche s'appelait rue Connins, de la rue Saint-Spire à la rue de l'Arquebuse, puis rue du Port Saint-Laurent et rue du Donjon jusqu'au quai Jacques Bourgoin. Dans la rue de l'Arche se trouvait autrefois une maison appelée le Donjon. Dans cette batisse aurait vécu, notamment, les Nautier du Donjon et autre Beaudoin du Donjon, une famille très connue du XVIIème au XVIIIème siècle. Ces seigneurs avaient d'ailleurs fait figurer un donjon sur leurs armoiries où figuraient également soit une pomme, soit une pèche ou peut-être même un oignon, légume bénéficiant d'une certaine réputation à Corbeil durant une certaine époque. A noter que les Chapitres de Saint-Spire et de Notre-Dame de Paris ont été coseigneurs du fief du Donjon.

Sous Louis VI le Gros, roi de France de 1108 à 1137, un certain Abailard y aurait établi une école. Né en 1079 au bourg du Pallet, non loin de Nantes, Pierre Abailard était un philosophe et théologien scolastique. Une certaine légende voudrait qu'il ait rencontré Héloïse, la nièce du chanoine Fulbert, dans la fameuse maison du Donjon. Auparavant l'homme d'église avait confié l'éducation de la jeune fille à Abailard qui n'est pas resté insensible à ses charmes. La légende dit aussi que Fulbert, face à cette situation pour le moins gênante, aurait envoyé Héloïse à Corbeil avec ordre pour sa nièce de ne voir personne. Malgré tout, Héloïse n'a pas tardé à prévenir Abailard qui a aussitôt quitté Paris, où il enseignait, pour rejoindre, déguisé, sa dulcinée dans la cité corbeilloise.

Une belle histoire sans fondement

Malheureusement, toute cette histoire serait sans fondement. Aucun des ouvrages consacrés au philosophe n'évoque cet épisode dans ces termes. Il faut savoir que Pierre Abailard, formé en Bretagne, est venu par la suite prendre des leçon de Guillaume de Champeaux, à Paris. Seulement voilà, l'élève a très vite supplanté le maître et l'amitié qui liait les deux hommes s'est transformée en haine. Agé de vingt et un an, Abailard a donc été contraint de se retirer à Melun, puis à Corbeil où venaient l'écouter nombre de jeunes gens qui désertaient les écoles parisiennes. Deux ans plus tard, une fois revenu à Paris, c'est à cette époque seulement qu'il a fait connaissance d'Héloïse, chez l'oncle de laquelle il avait obtenu de prendre pension. Alors que la nièce de Fulbert était enceinte, elle s'enfuit en Bretagne avec Abailard, le père de son futur enfant. Le philosophe s'est éteint à l'abbaye Saint-Marcel, près de Chalon, le 21 avril 1142.

* * *

Retour Index

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contact !