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Histoire des noms et des lieux |
| La rue de l'Arquebuse |
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L'Hôtel de l'Arquebuse abrite aujourd'hui le siège des anciens combattants de Corbeil-Essonnes. |
Petite artère du vieux Corbeil située entre les rues de l'Arche et des Fossés, la rue de l'Arquebuse et son hôtel évoquent une arme d'épaule qui a longtemps été utilisée pour défendre la ville de Corbeil du XVème au XVIIème siècle. |
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Un corps militaire créé par Henri II A l'époque de
Louis le Gros, roi de France qui a régné de 1108 à
1137, les habitants des villes et des villages avaient l'obligation
d'aller à la guerre en intégrant les différents
corps de l'armée française. Cependant, le souverain appelé
également Louis VI a accordé à la population masculine
corbeilloise le privilège d'être soldat durant seulement
deux périodes dans l'année. De plus, ils n'étaient
pas obligés de s'éloigner de leurs foyers de plus de douze
lieues, soit une bonne cinquantaine de kilomètres. Profitant
de cette faveur, le peuple de Corbeil a pu ainsi s'organiser pour défendre
la cité en créant des milices bourgeoises ou des compagnies
de l'arc et de l'arbalète. Ces soldats devaient toutefois rester
à la disposition du roi en cas de conflit. Plus Tard, la confrérie des Arquebusiers
de Corbeil a vu le jour. Cette création pourrait remonter au
XVIème siècle. C'est le roi Henri II, souverain de 1547
à 1559, qui aurait pris l'initiative de créer un corps
temporaire pour défendre la ville face à l'invasion d'un
certain Charles Quint, empereur germanique de 1519 à 1556. L'Arquebuse
royale de Corbeil a longtemps participé, avec le corps municipal
et la milice bourgeoise locale, aux fêtes et cérémonies,
qu'elles soient civiles ou religieuses. A la fin de l'Ancien Régime, le comte Stanislas de Clermont-Tonnerre a été promu colonel des chevaliers de l'Arquebuse le 8 septembre 1771, fonction qu'il assumera jusqu'à la révolution. Elu par la noblesse de Paris aux Etats Généraux, Stanislas de Clermont-Tonnerre a été à la tête des quarante-sept députés de la noblesse qui ont rejoint le tiers état le 25 juin 1789. La compagnie des Arquebusiers a été dissoute en 1790 A noter que les derniers membres de la compagnie
des Arquebusiers de Corbeil étaient encore en service en 1790.
Dissout par l'Assemblée nationale le 11 juillet de cette même
année, ce corps militaire a déposé ses drapeaux
dans l'église collégiale Saint-Spire où ils restèrent
peu de temps. Vendu comme propriété nationale, l'hôtel
de l'Arquebuse situé aujourd'hui place Claude Dauphin, frère
de Jean Nohain et célèbre comédien né à
Corbeil en 1903, était attenant avec la mairie de Corbeil. L'hôtel
de ville très vétuste a été détruit
en 1805. En 1963, la maison des arquebusiers a été
transformée en discothèque municipale. Vingt-cinq mille
disques étaient à la disposition de la population corbeil-essonnoise
qui pouvait les emprunter pour une somme modique. Plus tard, l'hôtel
de l'Arquebuse est devenu médiathèque, en attendant la
construction, en 1985, de l'important organisme municipal implanté
aujourd'hui a proximité du parc de Chantemerle. Rénovée
vers la fin des années quatre-vingt-dix, la batisse abrite désormais
le siège des anciens combattants de Corbeil-Essonnes. * * * |
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