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Histoire des noms et des lieux |
La rue Audiffred-Bastide |
La rue Audiffred-Bastide s'appelait autrefois rue Saint-Jacques. |
Située sur la rive droite, la rue Audiffred-Bastide va de la rue du 14-Juillet à la rue de la Poterie. Cette artère porte le nom d'un couple de bienfaiteurs de Corbeil dont l'extrême générosité est à l'origine de la construction d'une école maternelle. |
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Une rente pour l'entretien des voies publiques Disparus
entre la fin du XIXème et le début XXème siècle,
les époux Audiffred-Bastide ont beaucoup donné pour la
ville. C'est ainsi que de son vivant, monsieur Audiffred a offert à
la municipalité la somme nécessaire pour constituer une
rente annuelle de neuf cent francs. Cette cagnotte conséquente
pour l'époque était destinée à assurer l'entretien
des voies publiques corbeilloises. A la mort de son époux, le
28 février 1892, madame Audiffred a légué, quant
à elle, un immeuble situé au numéro 27 de la rue
du 14-Juillet. Ce don a été fait dans le but
de construire une école maternelle. L'établissement scolaire,
qui a reçu le nom d'Audiffred-Bastide, est toujours debout. Toutefois,
il n'assure plus la noble fonction pour laquelle il a été
édifié. Régulièrement, madame veuve Audiffred
n'hésitait pas à verser des fonds pour la ville. Cette somme a été partagée
en trois tiers destinés, d'une part, à l 'achat de vêtements
et de chaussures pour les enfants de l'école maternelle qui portait
son nom, et d'autre part aux indigents les plus méritants. Quant
au dernier tiers, il a été versé directement à
la ville de Corbeil pour qu'elle puisse subvenir à une dépense
urgente. Une rue située non loin de l'église Saint-Jacques Autrefois, la rue Audiffred-Bastide s'appelait
rue Saint-Jacques. Il faut savoir, en effet, que cette artère
très ancienne voisinait avec une église dédiée
au saint patron qui a évangélisé l'Espagne. Cet
édifice religieux était situé à l'extrémité
nord de la rue de la Poterie. Bâtie au XIIIème siècle,
sous le règne de Saint-Louis, cette chapelle intégrée
à une communauté de Templiers a été donnée
aux habitants du faubourg par Philippe V le Long (1316-1322). Auparavant,
les biens de cette église avaient été reversés,
sous le règne de Philippe le Bel (1285-1314), au prieuré
de Saint-Jean-en-l'Isle. Jacques qui était situé dans
l'actuelle rue Audiffred-Bastide. Mécontents, les paroissiens
qui résidaient sur le plateau se sont donc plaint à l'évêché.
Une pierre gravée et située dans l'église de Saint-Germain-lès-Corbeil
évoque deux arrêts du Parlement qui rappellent à
l'ordre les curés, en 1614 et 1617. Un autre règlement
édité en 1698 par l'évêque de Paris venu
sur place obligeait les hommes d'église à obtempérer.
Malgré toutes ces directives, ils sont
restés à Corbeil jusqu'à la Révolution.
L'église Saint-Jacques a été détruite en
1803. Quelques vestiges ont longtemps été conservés
dans les maisons voisines. Toutefois, les dernières traces de
l'édifice religieux ont disparu avec la démolition de
la partie orientale de la rue de la Poterie et la construction d'habitations
modernes. * * * |
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