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Histoire des noms et des lieux |
La rue Bernardin de saint-Pierre |
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Aujourd'hui détruite, la maison de Bernardin de Saint-Pierre a laissé la place à une maison de retraite. |
Tracée dans le quartier de la Nacelle, la rue Bernardin de Saint-Pierre débute à la hauteur de la rue de la Papeterie pour se terminer, en impasse, dans la cour d'une école primaire. Cette petite artère qui longe la rivière Essonne, porte le nom d'un écrivain français qui a résidé non loin de là et qui a écrit le célèbre roman " Paul et Virginie ". |
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Un aventurier ami de Jean-Jacques Rousseau Né au Havre le 19 janvier 1737, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre s'est embarqué, à l'âge de douze ans, pour la Martinique. C'est l'un de ses oncles, capitaine d'un vaisseau marchand, qui a proposé à la famille ce périple dans les colonies lointaines. De retour en métropole, très déçu par cette première aventure, le jeune homme a été placé chez les Jésuites, à Caen (Calvados), pour y poursuivre ses études. Très marqué par ses voyages, il était alors déterminé à convertir les peuplades sauvages. Cependant, il devait terminer son éducation dans un collège de Rouen (Seine-Maritime), avant d'entrer à l'école des Ponts et chaussées, établissement bientôt supprimé. Bernardin de Saint-Pierre s'est par la suite orienté vers le génie militaire où il a obtenu, un peu par hasard semble-t-il, un brevet d'ingénieur. Après quelques campagnes quelque peu
tumultueuse à l'étranger, il s'est installé quelques
temps à Paris. Très inconstant, cherchant la fortune
tout en la dédaignant, il a pris ensuite conscience des ses aptitudes
pour se résigner, enfin, à ne devenir qu'un écrivain
de génie. Un détour par les papeteries d'Essonnes Le 26 mars 1789, Pierre-François Didot,
papetier à Paris et imprimeur, s'est rendu acquéreur des
papeteries d'Essonnes. Son frère François-Ambroise Didot
est alors venu l'assister dans son travail en compagnie de Bernardin
de Saint-Pierre. En 1793, l'écrivain épouse Félicité,
la fille de François-Ambroise Didot. Le couple est invité
à s'installer dans une charmante maison construite dans le quartier
de la Nacelle, sur l'une des îles de la rivière Essonne.
Deux enfants, Virginie et Paul, naîtront
de cette union. En 1795, Bernardin de Saint-Pierre est nommé
professeur de morale à l'Ecole normale où il n'est paru
que deux ou trois fois. Après avoir perdu son épouse,
il s'est fait assister financièrement par Bonaparte et quelques
membres de sa famille. Retiré quelques temps dans un appartement
du Louvre, à Paris, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre a
passé ses dernières années dans une propriété
d'Eragny (Val d'Oise), sur les bords de l'Oise. C'est dans ces lieux
que l'auteur de Paul et Virginie s'est éteint, le 21 janvier
1814. * * * |
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