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Histoire des noms et des lieux

La rue Bernardin de saint-Pierre

Aujourd'hui détruite, la maison de Bernardin de Saint-Pierre a laissé la place à une maison de retraite.

 

 

Tracée dans le quartier de la Nacelle, la rue Bernardin de Saint-Pierre débute à la hauteur de la rue de la Papeterie pour se terminer, en impasse, dans la cour d'une école primaire. Cette petite artère qui longe la rivière Essonne, porte le nom d'un écrivain français qui a résidé non loin de là et qui a écrit le célèbre roman " Paul et Virginie ".

 

Un aventurier ami de Jean-Jacques Rousseau

Né au Havre le 19 janvier 1737, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre s'est embarqué, à l'âge de douze ans, pour la Martinique. C'est l'un de ses oncles, capitaine d'un vaisseau marchand, qui a proposé à la famille ce périple dans les colonies lointaines. De retour en métropole, très déçu par cette première aventure, le jeune homme a été placé chez les Jésuites, à Caen (Calvados), pour y poursuivre ses études. Très marqué par ses voyages, il était alors déterminé à convertir les peuplades sauvages. Cependant, il devait terminer son éducation dans un collège de Rouen (Seine-Maritime), avant d'entrer à l'école des Ponts et chaussées, établissement bientôt supprimé. Bernardin de Saint-Pierre s'est par la suite orienté vers le génie militaire où il a obtenu, un peu par hasard semble-t-il, un brevet d'ingénieur.

Après quelques campagnes quelque peu tumultueuse à l'étranger, il s'est installé quelques temps à Paris.
En route pour la Hollande, il a fait la connaissance, à Amsterdam, d'un journaliste français qui lui a proposé d'écrire pour la Gazette. Bernardin de Saint-Pierre a refusé, préférant se rendre en Russie. C'est à cette époque que sa vocation d'écrivain a commencée à se faire sentir. Envoyé à l'Ile-de-France (Ile Maurice) comme capitaine ingénieur, il tentait alors d'appliquer ses idées de colonisation à Madagascar. Après trois années imbibées de déboires multiples, Bernardin de Saint-Pierre est revenu en France en 1771.

Très inconstant, cherchant la fortune tout en la dédaignant, il a pris ensuite conscience des ses aptitudes pour se résigner, enfin, à ne devenir qu'un écrivain de génie.
Accueillis dans les grands salons, il rencontrait bientôt la société philosophique et littéraire. Son très mauvais caractère devait pourtant l'éloigner de cette société particulière. Blessé dans son orgueil, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre s'est ensuite lié d'amitié avec Jean-Jacques Rousseau. En 1784, il a publié " Etudes de la nature ", un ouvrage important qui fera de lui un auteur reconnu. Quatre ans plus tard, l'écrivain fait paraître " Paul et Virginie ", un récit qui est non l'œuvre marquante de l'auteur, mais aussi l'un des chefs-d'œuvre du 18ème siècle.

Un détour par les papeteries d'Essonnes

Le 26 mars 1789, Pierre-François Didot, papetier à Paris et imprimeur, s'est rendu acquéreur des papeteries d'Essonnes. Son frère François-Ambroise Didot est alors venu l'assister dans son travail en compagnie de Bernardin de Saint-Pierre. En 1793, l'écrivain épouse Félicité, la fille de François-Ambroise Didot. Le couple est invité à s'installer dans une charmante maison construite dans le quartier de la Nacelle, sur l'une des îles de la rivière Essonne.

Deux enfants, Virginie et Paul, naîtront de cette union. En 1795, Bernardin de Saint-Pierre est nommé professeur de morale à l'Ecole normale où il n'est paru que deux ou trois fois. Après avoir perdu son épouse, il s'est fait assister financièrement par Bonaparte et quelques membres de sa famille. Retiré quelques temps dans un appartement du Louvre, à Paris, Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre a passé ses dernières années dans une propriété d'Eragny (Val d'Oise), sur les bords de l'Oise. C'est dans ces lieux que l'auteur de Paul et Virginie s'est éteint, le 21 janvier 1814.

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