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Histoire des noms et des lieux

La rue Maurice Berteaux

Longue d'environ trois cent mètres, la rue Maurice Berteaux aboutit place Vaillant-Couturier.

 

 

 

Dans le prolongement de la rue des Chevaliers Saint-Jean, la rue Maurice Berteaux termine sa course place Vaillant-Couturier. Cette petite artère longue d'environ trois cent mètres porte le nom d'un homme d'Etat disparu tragiquement en 1911.

 

Ministre de la Guerre en 1904

Issu d'une famille bourgeoise aisée, Maurice Berteaux est né le 3 juin 1852, à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Elève, puis étudiant très brillant, Maurice Berteaux s'est passionné pour les activités boursières. C'est donc en toute logique qu'il a hérité, en 1879, de la charge d'agent de change détenue par Charles Lambert, son beau-père qui était également maire de Chatou. Installé dans cette commune de Seine-et-Oise désormais située dans le département des Yvelines, Maurice Berteaux résidait rue Labélonye, dans la demeure de ses beaux-parents. Conseiller municipal dès 1888, il est devenu maire de Chatou en 1891. Maurice Berteaux a beaucoup contribué au développement de sa ville.

Construction d'une salle des fêtes inaugurée en 1894, financement du téléphone, il s'est aussi attaché à améliorer sensiblement l'assainissement local et à agrandir les écoles. Fervent républicain, il a fait voter la laïcisation des instituions scolaires. C'est d'ailleurs lui qui a fait ériger un buste de la République implanté devant l'Hôtel de ville. En 1893, Maurice Berteaux est élu député pour la première fois. Il a conservé son siège jusqu'à son décès.

Particulièrement actif à l'Assemblée nationale, il a fait preuve d'humanisme dans le cadre de la Commission des Finances. Egalement remarqué à la Commission de l'Armée, il est devenu très populaire au sein de la gauche radical socialiste. En 1904, Maurice Berteaux a été nommé ministre de la Guerre sous la présidente d'Emile Loubet. Le 22 décembre de cette même année, il a signé un décret instituant une commission interministérielle d'éducation physique dans l'armée, dans l'Université et dans les sociétés civiles de gymnastique. Pour lui, il était important, en vue d'une bonne préparation des jeunes gens au service militaire, d'unifier les procédés de formation et de mettre de la suite, ainsi que de la méthode, dans cette partie de l'éducation nationale.

La loi du 21 mars 1905 ou loi Berteaux va instaurer le service militaire obligatoire pour tous avec une période active de deux ans. Membre du cabinet Combes (1902-1905), Maurice Berteaux s'est associé à la préparation de la loi instituant la séparation de l'église et de l'Etat que le député Aristide Briand a fait voter le 9 décembre 1905. Promu président du Conseil en octobre 1906, Georges Clémenceau va réprimer sévèrement les mouvements sociaux, ce qui va provoquer la rupture avec les socialistes. Le ministre Maurice Berteaux va donc démissionner et devenir vice-président de la Chambre des députés et président de la Commission du budget. En mars 1911, il redevient ministre de la Guerre du gouvernement Monis.

Une mort tragique

Passionné d'aviation, Maurice Berteaux assistait, le 21 mai 1911, au départ de la course Paris-Madrid organisée par le Petit Parisien. Alors qu'il se trouvait sur le terrain d'aviation d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), le ministre de la Guerre a été victime d'un terrible accident. En compagnie d'Ernest Monis, président du Conseil, il faisait partie du cortège présent sur la piste. Soudain, un monoplan en difficulté s'est écrasé sur les officiels. Ernest Monis a été grièvement blessé et Maurice Berteaux est mort sur le coup, décapité par l'hélice de l'appareil. Des funérailles nationales ont été décrétées pour rendre hommage au ministre disparu. Après avoir emprunté les Champs Elysées, le cortège funéraire s'est rendu à Chatou où Maurice Berteaux a été inhumé.

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