corbeil.essonnes.free.fr
Histoire des noms et des lieux |
Le port des Boulangers |
![]() |
A proximité du pont de Corbeil, le port des Boulangers a connu une intense activité primordiale pour les Parisiens. |
Situé en bordure de Seine, sur la rive droite de la ville, le port des Boulangers permet de relier la rue du 14 Juillet au fleuve. Non loin du pont, jouxtant l'hôte Bellevue, la petite place a connu autrefois une activité portuaire intense et primordiale pour la cité corbeilloise et Paris. |
|
|
||
|
||
![]() |
La qualité du pain de Corbeil appréciée des Parisiens Sous Saint-Louis (Louis
IX), au XIIIème siècle, le coche d'eau dénommé
le Corbillat, assurait exclusivement le transport de pains destiné
à l'approvisionnement de Paris. Il est vrai que le pain pétri
et cuit à Corbeil jouissait d'une excellente réputation.
Chaque jour de la semaine, le port des Boulangers accueillait donc bon
nombre d'artisans locaux qui procédaient alors à d'abondants
chargements destinés à la capitale. Gonesse, une commune
située aujourd'hui dans le département du Val d'Oise,
produisait également un pain de qualité déjà
très apprécié sous Charlemagne. Au fil des années, les boulangers gonessiens
devaient finalement s'emparer de la totalité du commerce de pains
destiné aux Parisiens. Au début du XVIIIème siècle,
l'activité du Corbillat a donc été modifiée
par la force des choses et ce bateau, remorqué le plus souvent
par des chevaux, assura par la suite le transport de voyageurs et de
marchandises. A noter que le port
aux Boulangers servait également de dépôt aux tourbières
de Mennecy. La tourbe, ce combustible plus malléable, moins encombrant
et moins cher que le bois, a été utilisé quelques
temps, surtout à l'occasion des périodes de disette. Le coche d'eau de Corbeil supprimé en 1812 A l'époque, le coche d'eau local mettait
une petite journée pour aller de Corbeil à Paris. De nombreuses
escales intéressant tous les villages traversés, ponctuaient
le voyage. Le principal arrêt se situait à Villeneuve-saint-georges
(Val-de-Marne) où des pâtissiers fournissaient les passagers
en gâteaux. Le Corbillat, supprimé en 1812, partait de
la cité corbeilloise le mardi et le vendredi, à 9 heures
du matin. Il arrivait à Paris au milieu de l'après-midi.
En 1789, l'un des articles du cahier des doléances corbeilloises demandait la diminution du prix des places du coche d'eau. Il était aussi exigé que le Corbillat ne serve qu'au seul transport des personnes et de leurs paquets L'on demandait également que le lieu des départs et arrivées soit fixé au port Saint-Guénault, endroit jugé moins dangereux et plus proche du centre ville. De Corbillat à Corbillard Pendant les sévères épidémies
de peste qui ont sévi en Ile-de-France au XIVème siècle,
le Corbillat, Corbillac ou Corbillard selon certains écrits,
aurait été utilisé pour transporter les corps des
très nombreuses victimes de la terrible maladie recensées
à Paris. Le nom aurait donc été conservé
par la suite pour être donné aux différents attelages
et véhicules à moteur chargés de transporter les
défunts durant les enterrements. * * * |
|