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Histoire des noms et des lieux

La rue Champlouis

L'ancien orphelinat Galignani a été édifié le long de la rue Champlouis.

 

 

 

Des allées Aristide-Briand à l'avenue Carnot, la rue Champlouis traverse une partie du centre ville en empruntant la place Salvandy. Considérée comme l'une des premières voie créée dans le quartier de la prairie, elle porte le nom d'un baron qui a été député et préfet.


Un homme politique mainte fois préfet

Tracée dans la vaste prairie de Saint-Jean-en-l'Isle, la rue Champlouis symbolise le développement de tout un quartier, de toute une zone marécageuse qui servait autrefois de pâture aux animaux. C'est en 1862 qu'Ernest Féray, maire d'Essonnes, sa sœur Amélie Nau de Champlouis, alors veuve, et un certain monsieur Tandou ont cédé à la ville de Corbeil la fameuse prairie de Saint-Jean dont ils étaient les propriétaires. Ce geste généreux a permis à la municipalité corbeilloise de l'époque dirigée par Paul Darblay d'édifier un pont sur la rivière Essonne, à la hauteur de l'actuelle place du comte Haymon. Amélie Féray était donc l'épouse du baron Claude Nau de Champlouis, homme politique qui a été mainte fois préfet, notamment dans les Vosges en 1828 et 1829, dans le Bas-Rhin en 1830, dans le Pas-de-Calais en 1833.

Député sous la restauration

Claude Nau de Champlouis a également été député sous la Restauration. Il faut savoir que la personnalité affiliée à la famille Féray faisait partie, sous le règne de Charles X, de la fameuse " Chambre des 221 " élue les 17 et 24 novembre 1827 et qui a donné la majorité aux opposants au gouvernement en place. L'assemblée comportait 170 élus Libéraux et 110 représentants Royalistes. Le 18 mars 1830, les " 221 " députés ont constaté un profond désaccord entre le Parlement et le gouvernement. Le 16 mai, la Chambre était dissoute et les élections législatives qui ont suivi, en juin et juillet 1830, ont donné la majorité à l'opposition libérale. Le 26 juillet, le roi Charles X a fait publier quatre ordonnances restreignant les libertés individuelles et de la presse.

Dans la foulée, la Chambre des députés était une nouvelle fois dissoute et la révolution des " Trois Glorieuses " allaient pousser, le 2 août 1830, le monarque à abdiquer. Avec l'exil des Bourbons, le trône était alors vacant. C'est ainsi que les Chambres ont proclamé Louis-Philippe 1er, rois des Français. A la veille de la chute de la royauté et de la proclamation de la République effective le 25 février 1848, Claude Nau de Champlouis était préfet de la Côte-d'Or. Il exerçait ses fonctions à Dijon. C'est en 1856, que le beau-frère d'Ernest Féray s'est éteint.

Une rue à l'origine du Corbeil moderne

La rue Champlouis a donc été l'une des premières artères à voir le jour dans la prairie, quartier estimé comme le Corbeil moderne. A l'époque, elle débutait à proximité de l'ancien canal de Châteaubourg comblé depuis, non loin des allées Saint-Jean devenues allées Aristide-briand. En croisant la rue Féray, la rue Champlouis rencontre la place Salvandy. C'est à cet endroit qu'a été transférée, en 1864, la caisse d'épargne de Corbeil. Depuis 1835, au moment de sa création, l'établissement financier se situait dans l'une des bâtisses du Cloître Saint-Spire. Pour la petite histoire, il faut savoir que le roi Louis-Philippe 1er a été l'un des premiers souscripteurs de la caisse d'épargne corbeilloise.

C'est dans la rue Champlouis, entre les rues Vigier et Jules Lemaire, qu'a été construit, en 1877, un orphelinat financé par William Galignani, bienfaiteur de la ville décédé à Paris, le 11 décembre 1882, à l'âge de 82 ans. L'établissement confié aux sœurs de Saint-Vincent de Paul comptait vingt-cinq lits également répartis entre filles et garçons abandonnés dans l'arrondissement de Corbeil. Aujourd'hui, l'imposante propriété abrite, entre autre, les activités d'un cabinet d'huissiers de justice. De plus, un programme de vingt-cinq logements intitulé " Le Clos de Champlouis " devrait prochainement se concrétiser derrière l'ancien orphelinat. Quant à la rue Champlouis, elle termine son bonhomme de chemin avenue Carnot, à la hauteur du pont qui enjambe l'Essonne.

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