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Histoire des noms et des lieux

Le square Dalimier

Le square Dalimier était très fréquenté dans les années cinquante et soixante..

 

 

Implanté entre la rue Paul Doumer et l'impasse du Parc, le square Dalimier porte le nom d'une personnalité politique nationale qui a été député de la circonscription de Corbeil de 1906 à 1919, puis de 1924 à 1936. Havre de verdure et de paix, cet espace très arboré séduit encore ceux qui aiment à flâner en toute quiétude.


Avocat, conseiller général, député et ministre

Né à Bordeaux, le 20 février 1875, Albert Dalimier était avocat de profession. C'est en juin 1905, comme l'a écrit Jacques Varin dans son ouvrage " Corbeil-Essonnes - Au rendez-vous de l'histoire ", qu'un responsable radical d'Essonnes a souhaité présenter ce spécialiste du droit aux législatives de 1906. En septembre 1905, les délégués des comités radicaux-socialistes du canton de Corbeil officialisaient ce choix. Fort de cette investiture, Albert Dalimier entamait alors une campagne électorale qui devait durer de longs mois. Réunions multiples, visites nombreuses dans la plupart des communes de la circonscription corbeilloise, le vice-président du Parti radical se voulait le défenseur de toutes les catégories sociales.

Face à Georges Berthoulat , député de droite sortant, Albert Dalimier s'est imposé dès le premier tour de ces élections organisées le 6 mai 1906. Quatre ans plus tard, il est réélu aux dépends de monsieur Théry, un candidat de droite représentant l'Alliance Républicaine Démocratique (ARD). Par contre, en 1914, le député de Seine-et-Oise sortant a éprouvé une certaine difficulté à retrouver son siège. Au premier tour, face à monsieur Kellershonn, candidat de l'ARD, et à monsieur Barrion, un socialiste, Albert Dalimier a échoué de peu avec 49, 47 % des suffrages. Au second tour, il s'est tout de même imposé face à monsieur Ackermann, un socialiste indépendant.


Le 13 juin de la même année, Albert Dalimier a obtenu le portefeuille de sous-secrétaire des Beaux-arts, fonction qu'il conservera jusqu'en 1917. Durant cette période, cet homme passionné n'a pas manqué une exposition, une manifestation où l'art et les artistes étaient présents. Battu aux législatives de 1919, sous le règne de Georges Clémenceau, Albert Dalimier sera de nouveau présent au Palais Bourbon de 1924 à 1936. En 1932, alors qu'il est ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, Dalimier s'oppose aux défenseurs de la langue bretonne. " La seule réponse à faire aux revendications linguistiques bretonnes, c'est d'emprisonner tous ceux qui les formulent ", a-t-il déclaré le 11 septembre, à Tréboul (Finistère).

Ministre de Justice et Garde des Sceaux du 26 octobre au 25 novembre 1933, Albert Dalimier a été par la suite nommé ministre des Colonies sous la présidence d'Albert Lebrun. En janvier 1934, la ténébreuse affaire Stavisky, une vaste escroquerie financière qui implique une demi-douzaine de politiciens de second rang et des magistrats peu scrupuleux, pousse le ministre Dalimier à la démission. Accusé à tort, comme l'a démontré Pierre Mendès France, Il conservera toutefois son siège de député jusqu'au législatives de 1936. La personnalité qui a été également président du Conseil général de Seine-et-Oise s'est éteinte le 6 mai 1936, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Albert Dalimier avait alors soixante et un an.

Un square très animé dans les années cinquante et soixante

Durant les années cinquante et soixante, le square Dalimier était très fréquenté. Son espace de jeux surveillé par un gardien accueillait régulièrement une jeunesse corbeil-essonnoise encore éloigné des écrans cathodiques. Balançoires, toboggan, petit manège de bois, chacun appréciait ses installations complétées par un immense bac à sable. Aujourd'hui, la petite grotte en pierres meulières qui servait de point d'eau aux enfants subsiste, tout comme le kiosque voûté qui accueillait autrefois la remise des prix des écoles. Par contre, autrefois situé le long de l'impasse du Parc, le bassin, où vivaient de jolis poissons, et son imposante cascade ont disparu, victimes des marteaux piqueurs dans les années soixante-dix. Quant à la sculpture d'Albert Dalimier, un buste en bronze disposé face à l'ancienne petite fontaine, elle a été enlevée de sa colonne au cours des années quatre-vingt-dix. Objet d'un vol ou d'un acte de malveillance, l'œuvre d'art dédiée au dignitaire n'a jamais été retrouvée.

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