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Histoire des noms et des lieux

L'avenue Darblay

L'avenue Darblay au début du XXème siècle.

 

 

 

Reliant la place Galignani à la place Henri Barbusse, l'avenue Darblay assure la jonction entre l'hôtel de ville et la gare SNCF. Cette artère porte le nom d'un meunier corbeillois qui était châtelain à Saint-Germain-lès-Corbeil.


Naissance de l'important complexe minotier corbeillois

Située dans le quartier de la gare de Corbeil, c'est en 1863 que l'avenue Darblay a été tracée. Assurant la jonction entre le centre ville et la toute nouvelle station SNCF édifiée à l'époque, la rue a vu le jour à l'occasion de l'aménagement de la ligne de chemin de fer établie entre Paris et Montargis. En attribuant le nom de Darblay à cette avenue, la municipalité en place en cette moitié du XIXème siècle avait souhaité rendre hommage à un célèbre meunier corbeillois qui était également châtelain à Saint-Germain-lès-Corbeil. Aimé-Stanislas Darblay, appelé aussi Darblay Jeune, a loué, par acte du 29 octobre 1830, les moulins de Corbeil moyennant un loyer de 20.000 francs.

Vingt-sept paires de meules composaient l'outillage des ces moulins qui produisaient, avec la présence de cinquante ouvriers, une centaine de sacs de farine par jour. Pour stimuler cette production, le nouveau locataire devait faire construire deux grandes roues à eau chargées d'activer treize nouvelles meules. Vendus par ordonnance royale du 16 octobre 1838, les moulins de Corbeil qui appartenaient alors aux hospices de Paris sont devenus la propriété de la vicomtesse de Noailles. En 1840, Aimé-Stanislas Darblay, Mathurin Béranger, son beau-frère, et Paul Darblay, son fils, se portèrent acquéreur de six moulins dits de la Réserve implantés à Corbeil, sur la rivière Essonne.

Ils achetèrent également, en 1858, le moulin de la Boucherie. Ainsi, l'appellation des " Onze moulins Darblay " portées sur de nombreux actes devait se trouver largement dépassée. Par contrat signé le 15 novembre 1853, la vicomtesse de Noailles a vendu les Grands moulins de Corbeil à la société Darblay Jeune. La vente, d'un montant de cinq millions de francs, englobait également le Moulin de Saint-Maur et le port des Coches à Paris. En 1877, les Darblay ont ajouté le Moulin de l'Arquebuse à leur patrimoine industriel.

De la meunerie à la papeterie

Député du Corps législatif, Aimé-Stanislas Darblay s'est éteint en 1878. C'est son fils Paul qui a été chargé d'assurer, avec Mathurin Béranger, la bonne marche de l'importante minoterie corbeilloise. En 1880, les deux hommes ont décidé de faire démolir l'ancienne halle à blé pour édifier le moulin neuf, l'actuel magasin à farine. C'est ainsi que les moulins corbeillois, connus du monde entier, ont donné à la famille Darblay et à la commune une renommée universelle.

Cependant, en 1881, Paul Darblay a souhaité se consacrer exclusivement à la papeterie d'Essonnes. Aussi, il choisi, avec son associé, de vendre l'ensemble de ses moulins à monsieur Erlanger, un banquier parisien. Celui-ci devait alors fonder la société des Grands Moulins de Corbeil et regrouper les multiples éléments du complexe minotier pour former qu'une seule usine.

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