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Personnalités locales

Serge Dassault

Serge Dassault en août 2007.

 

 

 

 

 

Elu maire en 1995, Serge Dassault convoitait la mairie de Corbeil-Essonnes depuis 1977. Réélu dès le premier tour en 2001, l'industriel né en 1925 a arraché un troisième mandat à l'occasion des municipales de mars 2008.

 

De Serge Bloch à Serge Dassault

Fils de Marcel Bloch et de Madeleine Minckès, Serge, Paul, André Bloch est né à Paris, le 4 avril 1925. Particulièrement marqué par l'internement qu'il a subi en Allemagne, son père, Marcel Bloch, a décidé de changer de nom et de religion pour mettre un terme à une ségrégation qu'il jugeait pénalisante pour lui et ses proches. Surnommé " Chardasso " dans la Résistance, Paul Bloch, avec l'aide de son frère Marcel, va s'inspirer de ce sobriquet pour inventer un nouveau patronyme. C'est ainsi que Bloch va devenir progressivement Dassault après la signature de trois décrets.

La politique selon Serge Dassault

Les événements de mai 1968 seront l'occasion, pour Serge Dassault, de prendre conscience des réalités sociales et politiques de la France. En 1972, la signature du programme commun rassemblant Socialistes, Communistes et Radicaux de Gauche fut un élément déclencheur. Serge Dassault assimilait les différents signataires des propositions de la Gauche à des enfants incompétents. " La richesse ne se partage pas, il faut la renouveler sans cesse sinon elle disparaît ", considérait-il. C'est en janvier 1974 qu'il a souhaité adhérer à un mouvement politique. Pour lui, hors de question de signer dans grand parti où il ne pourrait pas développer ses idées et occuper une place à la hauteur de ses prétentions. Il choisira donc le Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP) dont Antoine Pinay était le président d'honneur. Cependant, le but essentiel de l'avionneur était de devenir, comme son père, député. Pour cela, il lui fallait passer par la case des municipales. Acceptant cette mission, Serge Dassault se devait de s'attaquer à une municipalité communiste, dans un département ne disposant, à l'époque, d'aucun député de Droite. C'est en novembre 1976, au cours d'un repas de chasse bien arrosé, qu'il a pris sa décision, un choix en forme de pari fait avec des amis chasseurs présents autour de la table. Parmi eux, un certain Jean Bouvet, patron du journal " Le Républicain "." Pourquoi ne pas vous attaquer à des fiefs de Gauche comme Etampes, Palaiseau ou Corbeil-Essonnes ", avait suggéré les convives. Corbeil-Essonnes, l'avionneur connaissait déjà. Dans les années cinquante, alors qu'il assurait la direction des essais en vol de Dassault Aviation, il y passait fréquemment pour se rendre à Melun-Villaroche (Seine-et-Marne).

Candidat aux municipales de 1977

Sa première permanence électorale sera louée à Corbeil-Essonnes, le 20 décembre 1976. Elle se situait dans une coquette demeure de l'avenue Carnot, au numéro 65. Le 27 janvier 1977, à Evry (Essonne), Serge Dassault, bientôt 52 ans, annonçait officiellement sa candidature aux municipales de Corbeil-Essonnes et aux législatives de la première circonscription de l'Essonne. Il portait encore l'étiquette du CNIP. Le 1er mars 1977 paraissait le " Manifeste pour la défense de Corbeil-Essonnes ". Dans cette plaquette de 56 pages Serge Dassault déplorait une politique locale axée sur des promesses et une mauvaise gestion. Il y contestait, notamment, le refus de la municipalité en place d'intégrer un syndicat communautaire de ville nouvelle, ce qui a entraîné, selon lui, le développement d'Evry aux dépens de Corbeil-Essonnes. Il y critiquait également la construction systématique de logements sociaux en délaissant l'accession à la propriété et la réalisation de maisons individuelles. Dans son manifeste, Serge Dassault s'élevait aussi contre des réalisations de prestiges comme le centre culturel, la maison des jeunes, le palais des sports et le stade nautique. Le premier tour des élections municipales de 1977 s'est déroulé le 13 mars. Roger Combrisson s'est facilement imposé avec 65, 17 % des suffrages. Quant à la liste de Serge Dassault, elle a obtenu 34,83 % des voix, sachant qu'un seul bureau de vote sur les 18 que compte Corbeil-Essonnes lui était favorable. Afin de justifier ce mauvais résultat, l'avionneur évoquait une fraude électorale qui n'a jamais pu être démontrée.

Candidat aux législatives de 1978

Malgré une première expérience dans le monde politique en forme de déconvenue, Serge Dassault décidait de persévérer. En mars 1978, toujours contre le Communiste Roger Combrisson, il s'attaquait cette fois à la députation dans la 1ère circonscription de l'Essonne. Il lui fallait pour cela obtenir le soutien des partis de Droite. Membre du Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP), il est parvenu à décrocher, au niveau national, la bénédiction du RPR, du Centre des Démocrates Sociaux et des Républicains Indépendants.

Meeting organisé à Evry, en février 1978, dans le cadre des législatives.

C'était toutefois sans compter sur la réprobation d'une partie des militants du département de l'Essonne opposé au " parachutage ". Elu député en 1968, battu en 1973, Jean-Claude Fortuit, gaulliste et membre de l'Union des démocrates pour la République (UDR), décidait malgré tout de se présenter. Au premier tour, Roger Combrisson, le député sortant, obtenait 28 % des voix contre 25 % pour Serge Dassault. Le 19 mars 1978, Roger Combrisson s'imposait assez facilement avec 52, 5 % des suffrages contre 47, 5 % pour l'industriel.

Candidat aux législatives de 1981

Pour la seconde fois, l'industriel se présentait, en juin 1981, dans la 1ère circonscription de l'Essonne, toujours face à Roger Combrisson. Ses tractations avec le RPR ne lui permettront pas d'obtenir un soutien franc et unanime des partis de Droite essonniens. Toutefois, il parviendra à préserver une candidature unique face au député Communiste sortant et au prétendant socialiste. A l'issu du premier tour programmé le 14 juin, c'est Michel Berson, candidat socialiste, qui est en tête avec 32, 41 % des voix. Il devance Roger Combrisson (25, 33 %) et Serge Dassault (22, 74 %). Au second tour, l'état de grâce socialiste aidant, Michel Berson s'imposait très largement avec 59, 48 % des suffrages. Malgré une nouvelle défaite, Serge Dassault était tout de même satisfait; Roger Combrisson avait perdu son siège de député.

Nouvelle tentative aux municipales de 1983

Une nouvelle fois, en mars 1983, Serge Dassault va défier Roger Combrisson sur ses terres. Une liste intitulée Union pour l'Avenir de Corbeil-Essonnes (UACE) est constituée. Elle rassemble les partis d'opposition et quelques candidats sans étiquette. Cette élection municipale s'annonce différente des précédentes dans la mesure ou l'industriel à de fortes chances, même battu, de faire son entrée au sein de la municipalité corbeil-essonnoise.

Serge Dassault participant à l'élection du maire en 1983.

En effet, une réforme signée par Gaston Defferre permet désormais à l'opposition de siéger au conseil municipal. Le 6 mars 1983 au soir, les résultats des municipales sont affichés. Roger Combrisson et son équipe sont confortablement réélus avec 53 % des suffrages exprimés. Fort de ses 47 %, Serge Dassault accueille avec une réelle satisfaction ce dénouement. En effet, il a engrangé 13 % de voix supplémentaires, arrachant même la majorité dans six des vingt et un bureaux de vote que compte la commune. De plus, il peut enfin intégrer le conseil municipal avec huit de ses colistiers.

Candidat à la cantonale de 1985

En 1985, le décret numéro 85-83 daté du 23 janvier officialise la création du canton Corbeil-Essonnes-Ouest. Encore une fois, Serge Dassault décide d'affronter le Communiste Roger Combrisson pour remporter le nouveau siège de conseiller général à pourvoir. L'industriel obtiendra le soutien de toute la Droite sauf celui d'un certain Xavier Dugoin, secrétaire départemental du RPR. Cette quatrième campagne électorale va lui permettre de découvrir la France des cités, la misère avec des situations familiales aussi dramatiques les unes que les autres. Un certain Thierry Le Luron avait été frappé, à l'époque, par l'état des lieux des HLM que lui avait dressé Serge Dassault. Aussi, le célèbre imitateur aujourd'hui disparu n'avait pas hésité à suivre l'industriel au cours de l'une de ses visites dans le quartier de la Nacelle et dans la rue de Paris. La presse nationale s'était, elle aussi, emparé du phénomène Dassault faisant la tournée des HLM et frappant à plus de cent cinquante portes chaque jour pour glaner quelques voix supplémentaires. Malgré tout, Serge Dassault a du encore une fois s'avouer vaincu face à Roger Combrisson. Le 17 mars 1985, lors du premier tour de cette cantonale partielle, le candidat Communiste a récolté 40, 94 % des voix contre 31, 33 % attribuées au candidat de la Droite. Appelés à la rescousse, des personnalités comme Jacques Toubon et Michel d'Ornano sont venus à Corbeil-Essonnes entre les deux tours pour soutenir Serge Dassault. Cela n'empêchera pas Roger Combrisson de remporter, le 20 mars 1985, la cantonale partielle avec 56, 23 % des voix contre un peu moins de 34 % des suffrages pour l'industriel.

Candidat à l'Assemblée nationale et au Conseil régional en 1986

Pas découragé par son nouvel échec aux cantonales du 20 mars 1985, Serge Dassault a visé, en 1986, un siège de député et un poste de conseiller régional, toujours dans l'Essonne. Très mal placé parmi les prétendants du RPR et de l'UDF, il a fini par créer ses propres listes sous l'appellation " Dassault-Essonne ". Sa campagne sera marquée par un gala organisé, le 10 mars 1986, au Palais des sports de Corbeil-Essonnes. A noter que cette soirée était animée, pour la partie variétés, par Sophie Darel et Yves Lecoq. Le 16 mars, jour du scrutin à la proportionnelle, l'industriel obtenait 8 % des voix avec sa liste des régionales. Ce résultat lui permettait de siéger au Conseil régional d'Île-de-France. Côté législatives, c'était encore une fois l'échec avec seulement 4 % des voix. Le minimum requis pour obtenir un siège était de 5 %.

L'heure du doute

Ce nouvel échec électoral va pousser l'industriel à chambouler sa stratégie. Au niveau national, il va renoncer à jouer les cavaliers seuls en intégrant le Rassemblement Pour la République (RPR). Le 11 avril 1986, il a donc pris une carte à la fédération de l'Essonne du RPR. Quelques jours plus tard, le 16 avril, Serge Dassault annonçait la mise en sommeil du Parti Libéral, estimant qu'il n'avait pas atteint ses objectifs par manque d'appuis politiques. Le 17 avril 1986, l'on apprenait le décès de Marcel Dassault. Pour Serge Dassault, cette disparition devait être un tournant dans sa carrière politicienne. Au moment de devenir le responsable de la société des Avions Marcel Dassault - Breguet Aviation, il envisageait de renoncer à la politique. Dans la presse, l'industriel avait alors confié que, pour lui, la politique allait devenir une activité secondaire. Toutefois, la loi lui permettait encore de briguer un poste de maire. Dans le journal " France-Soir " daté du 24 avril 1986, Serge Dassault a confirmé qu'il aimerait bien, parce qu'il a déjà commencé, virer les Communistes de Corbeil-Essonnes.

Une première victoire en 1988

Alors qu'il aurait pu profiter, à 64 ans, d'une retraite paisible à la tête du groupe qui porte son nom, Serge Dassault a malgré tout décidé de poursuivre le combat politique qu'il a engagé à Corbeil-Essonnes. En septembre 1988, il va de nouveau se présenter aux élections cantonales. Sa campagne de proximité va finalement porter ses fruits puisqu'il a battu, avec 63 voix d'avance, la Communiste Aline Marti, conseillère générale sortant et premier adjoint au maire de Corbeil-Essonnes. Dès lors, élu conseiller général, l'industriel s'est interrogé sur ses possibilités de mener de front son activité de chef d'entreprise et sa volonté de conquérir Corbeil-Essonnes. Le 23 décembre 1988, il informait Jacques Lebigre, l'un de ses fidèles bras droits dans l'Essonne, de son intention de se retirer de la vie municipale corbeil-essonnoise. Il considérait, en effet, qu'il n'y avait aucun intérêt à rester encore six ans dans l'opposition à entendre les mêmes discours. Finalement, motivé par les encouragements des membres de l'Union pour l'Avenir de Corbeil-Essonnes (UACE), il a accepté de revenir sur sa décision.

Candidat aux municipales de 1989

A deux doigts de raccrocher, Serge Dassault a donc finalement décidé, en 1989, de tenter une troisième fois de remporter la mairie de Corbeil-Essonnes. Reparti en campagne pour l'élection municipale prévue le 12 mars, il entreprenait, comme à son habitude, un véritable travail de fourmis sur le terrain. Porte-à-porte aux Tarterêts, à Montconseil, l'industriel et son équipe étaient également régulièrement présents à la sortie du Monoprix de la rue de Paris pour dialoguer avec la population. Dans son programme " 1989-1995, un projet, une équipe, une charte pour mieux vivre ensemble ", serge Dassault évoquait ses priorités pour Corbeil-Essonnes. Elles passaient par le renforcement de la solidarité, la préservation du cadre de vie, le renforcement de la sécurité, par la création d'un police municipale, l'amélioration de la qualité de la vie par le culture, les sports et la vie associative, la mise en place d'une véritable politique pour les jeunes, le soutien à l'emploi, la liaison enseignement-municipalité et réduction des impôts locaux. Malgré tout, la liste de Roger Combrisson c'est nettement imposé à l'issue de l'élection municipale du 12 mars. Avec un score de 55, 1 %, soit 7.308 voix, le maire sortant a même conforté sa position en récupérant un siège supplémentaire. Crédité seulement de 5.943 voix, l'industriel a considéré que ce nouveau revers était à mettre à l'actif d'une Droite démobilisée après son succès à la cantonale de septembre 1988. Pour Serge Dassault, cette défaite était celle de trop et il prenait la décision de ne plus siéger au conseil municipal. C'est Pierre Laurent qui le remplacera.

1992 : Réélection au Conseil régional et démission de Roger Combrisson

Après plusieurs semaines de longues et douloureuses tractations, Serge Dassault a obtenu de figurer sur la liste commune RPR, UDF et non inscrits en course pour les élections régionales du 22 mars 1992. Une nouvelle fois Xavier Dugoin, alors président du conseil général de l'Essonne, s'opposait à la présence de l'industriel qui sera tout de même réélu. Un mois plus tard, Roger Combrisson faisait savoir que de sérieux et soudains ennuis de santé le conduisaient à mettre un terme à ses fonctions de maire. Pour Serge Dassault, cette nouvelle était l'occasion de conforter ses ambitions pour les municipales de 1995. En 1993, alors président de Dassault Aviation, l'industriel ne pouvait pas se présenter aux élections législatives des 21 et 28 mars. Malgré tout il a tenu à être présent dans la bataille en postulant pour la suppléance du maire de Bondoufle, Henri Marcille. Le candidat apparenté RPR sera battu de 132 voix par le Socialiste Jacques Guyard, maire d'Evry et député sortant. Les 20 et 27 mars 1994, au cours des élections cantonales, Serge Dassault conservait son siège de conseiller général de l'Essonne. Doté de 55, 2 % des suffrages, il s'est imposé face à la candidate Communiste, Aline Marti. Ce résultat était alors considéré comme très encourageant dans l'optique des prochaines municipales.

Elu maire en 1995

Dix-huit un après sa première candidature au poste de maire de Corbeil-Essonnes, Serge Dassault va enfin arriver à ses fins en 1995. Particulièrement persévérant, l'industriel a bénéficié du retrait anticipé de Roger Combrisson. Au cours de sa campagne électorale, le candidat RPR a confirmé qu'il serait bien à la tête de la municipalité en cas de succès à l'élection. " Si je suis élu maire, je prends l'engagement de diriger moi-même le personnel communal ! Je m'occuperais également personnellement des finances ! Dans ce domaine, je ne veux pas faire des promesses inconsidérées car je ne tiens pas à augmenter les impôts", avait-t-il déclaré. Au soir du premier tour, le dimanche 11 juin, les résultats sont très encourageants pour Serge Dassault. Avec 47, 91 % des voix, le prétendant à la mairie de Corbeil-Essonnes à de quoi être optimiste pour la suite de cette élection municipale. De son côté, Marie-Anne Lesage, maire sortante, ne peut que constater les dégâts avec 36, 24 % des suffrages exprimés. Les 5, 62 % engrangés par Jacques Picard chez les Verts ne suffiront pas pour inverser la tendance au second tour, d'autant que le Divers Droite, Jacques Gering, a tout de même cumulé 10, 23 % des voix. Au second tour, le dimanche 18 juin, c'est donc sans réelle surprise que Serge Dassault a remporté l'élection municipale de Corbeil-Essonnes en totalisant 55, 73 % des suffrages. Côté abstentions, 29, 29 % des Corbeil-Essonnois inscrits avaient préféré ne pas voter. Au cours de ce premier mandat l'on retiendra, notamment, la réhabilitation de la place Léon Cassé, des rues de Paris et Saint-Spire. Des programmes immobiliers verront également le jour, à l'image du programme de 400 logements construit en bord de Seine.

Réélu dès le premier tour en 2001

C'est relativement confiant que Serge Dassault a abordé l'élection municipale du 11 mars 2001. Toutefois, le maire sortant n'espérait pas une réélection dès le premier tour. Le 1er février, à cinq mois de l'échéance électorale, pas moins de cinq listes étaient en course. A Droite, le maire sortant, était opposé à Serge Dantu, l'un de ses adjoints non-inscrit devenu dissident après le retrait de sa délégation en 1998. A Gauche, quatre listes se concurrençaient avec celle de Bruno Piriou, pour le Parti Communiste Français (PCF), et celle de Jean Albouy, ex-socialiste démissionné du PS pour avoir refusé d'appliquer l'accord national passé entre les deux principales formations de Gauche. Les Verts, pilotés par Jacques Picard, étaient également de la partie, tout comme le parti Lutte Ouvrière représenté par la candidate Dominique Rémond. Le dimanche 11 mars 2001, le maire sortant était réélu dès le premier tour avec 51, 62 % des suffrages exprimés. Quant à Bruno Piriou, il obtenait 19, 53 % des voix. A noter une très forte abstention qui a dépassé les 40 % (40, 52 %). Retranchés dans leurs permanences respectives, ses opposants ont eu beaucoup de mal à accepter une défaite aussi nette et rapide.

Réélu dès le premier tour, Serge Dassault a endossé pour la seconde fois l'écharpe de maire.
Photo de famille pour la nouvelle équipe municipale corbeil-essonnoise élue le 11 mars 2001.

Ce second mandat restera marqué par la multiplication de nouveaux programmes immobiliers. A noter également le lancement, dans le cadre de l'ANRU, de la rénovation et la restructuration des quartiers des Tarterêts, de Montconseil et de la Nacelle.

Elu sénateur en 2004

Les élections sénatoriales de septembre 2004 étaient la dernière occasion pour Serge Dassault d'arracher un mandat national. Aussi, il n'a pas ménagé ses efforts pour obtenir la tête de liste UMP de l'Essonne et séduire les grands électeurs du département. La multiplicité des candidatures proposées dans son propre camp n'a pas facilité la tâche du maire de Corbeil-Essonnes. Cependant, il a été élu avec 359 voix, soit 15, 67 % des suffrages. A l'issue du scrutin, Serge Dassault a regretté la dispersion inutile des électeurs de Droite. "La Gauche est mieux organisée sur le plan politique que la droite", a déclaré le nouveau Sénateur en déplorant la perte d'un troisième siège récupéré par le groupe Communiste.

Elu sénateur, Serge Dassault est félicité par Nicole, son épouse.

Un troisième mandat municipale en 2008

Toujours combatif malgré le poids des ans et un budget municipal précaire, Serge Dassault a souhaité accomplir une troisième mandature à la mairie de Corbeil-Essonnes. Il estimait, en effet, qu'il restait beaucoup à faire pour redonner à la commune l'image qu'elle mérite. A la tête d'une équipe municipale à bout de souffle, il a largement renouvelé sa liste pour aborder les élections des 9 et 16 mars 2008. Aux côtés de quelques anciens adjoints et conseillers considérés comme indispensables figuraient des candidats plus jeunes, plus représentatifs des quartiers sensibles. A Gauche, la division était une nouvelle fois de mise. Face à une liste PC et divers dirigée par Bruno Piriou s'affichait une liste du Parti Socialiste emmenée par Carlos Da Silva, le suppléant du député Manuel Valls. A Droite, une liste dissidente mettait en présence Serge Dantu et Bernadette Lesage, deux ex-adjoints exclus de l'équipe municipale par Serge Dassault. Le dimanche 9 mars au soir, à l'issue du scrutin du 1er tour, le maire sortant ne cachait pas se déception avec seulement 40, 83 % des voix. En totalisant l'ensemble de ses bulletins, la Gauche était majoritaire avec 52, 33 % des suffrages. De leur côté, Serge Dantu et Bernadette Lesage n'obtenait que 6, 81 % des votes. Quant au taux des abstentions, il dépassait les 43 %.

Le 21 mars 2008, Serge Dassault était élu maire de Corbeil-Essonnes pour la troisième fois consécutive.

La nouvelle équipe municipale sur les marches de l'hôtel de ville.

Outre le rassemblement sans surprise des deux liste de Gauche, l'entre-deux tours fut marqué par une énorme boulette de Bruno Piriou. Ce dernier n'a pas trouvé mieux d'apposer, sans autorisation, la photo de Serge Dantu sur l'un de ses tracts. Résultat des courses, l'opposant attaqué en justice par l'ancien adjoint a été condamné et fut l'objet d'une campagne d'affichage peu flatteuse à son égard. Le dimanche 16 mars au soir, après de multiples et longs recomptages des bulletins, la sanction est tombée en faveur de Serge Dassault. Avec seulement 170 voix d'avance, l'industriel conservait in extrémiste son siège de maire de Corbeil-Essonnes. Pour sa part, Bruno Piriou encaissait mal cette défaite et décidait d'intenter un recours afin d'obtenir l'annulation du scrutin. Le 23 septembre 2008, au tribunal administratif de Versailles, le commissaire au gouvernement a préconisé de rejeter la requête de l'opposant tout en confirmant le rejet de ses comptes de campagne. Au final, Bruno Piriou semble avoir perdu définitivement l'élection municipale de mars 2008 tout en risquant une inéligibilité d'un an au sein du conseil municipal de Corbeil-Essonnes.

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Photos : Bernard Gaudin ©

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Serge Dassault, en avril 1977, durant la campagne des municipales.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Serge Dassault fait son entrée au conseil municipal en mars 1983.

 

 

 

 

 

 

 

 

Serge Dassault à l'inauguration du pont Patton, en octobre 1984.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Septembre 2001, cinquantième anniversaire de la fusion de Corbeil et Essonnes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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