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Histoire des noms et des lieux |
La rue Louis Drevet |
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La rue Louis Drevet dans le quartier de Montconseil. |
Située dans le quartier de Montconseil, la rue Louis Drevet s'intercale entre la rue des Castors et l'avenue du Président Allende. Cette voie porte le nom du fondateur du journal L'Indépendant de Seine-et-Oise. |
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Fils d'un proscrit du coup d'Etat de Napoléon III perpétré en décembre 1851, Louis Drevet est né le 27 janvier 1847. C'est en 1876, alors qu'il avait vingt-neuf ans, qu'il s'est installé à Corbeil. Employé comme comptable dans les établissements Crété, il a rapidement fait ses preuves dans la composition typographique. Fort de ses acquis littéraire, il a souhaité créer sa propre imprimerie et c'est dans la rue Saint-Spire qu'il s'est établi. Plus tard, il a traversé la Seine pour transférer définitivement son entreprise rue du Paradis.
Vers la liberté de la presse Au XVIIIème et au XIXème siècle, la presse a longtemps été muselée. A partir de 1794, et durant toute la période de l'Empire et de la Restauration, les journaux étaient de moins en moins nombreux. En 1804, Napoléon 1er avait une certaine conception de la presse. Dans une lettre datée du 22 avril et adressée à Fouché, il exprimait ainsi ses désirs : " Réprimez un peu les journaux, faites-y mettre de bons articles, faites comprendre aux rédacteurs des débats et aux publicistes (journalistes) que le temps n'est pas éloigné où, m'apercevant qu'ils ne me sont pas utiles, je les supprimerai avec tous les autres et je n'en conserverai qu'un seul. Je ne souffrirai jamais que les journaux disent ni fassent rien contre mes intérêts. " Un décret du 3 août 1810 n'autorisait qu'un seul journal dans chacun des départements autres que celui de la Seine. Ce journal était placé sous l'autorité du préfet et ne pouvait paraître qu'avec son approbation. En 1811, seulement quatre journaux paraissaient à Paris, tous placés sous l'étroit contrôle de l'Etat. Pourtant, la presse a joué un rôle important dans les mouvements de contestation de la monarchie. La loi du 31 mars 1820 a suspendu temporairement la libre publication des journaux et des écrits périodiques. Aucun d'entre eux ne pouvait être publié sans l'autorisation du roi. Avant publication, toute feuille ou manuscrit devait être soumise par son propriétaire ou l'éditeur responsable à un examen préalable. Tout propriétaire ou éditeur qui aurait fait imprimer et distribuer une feuille, un journal, un écrit périodique sans l'avoir communiqué au censeur avant l'impression encourait d'un à six mois de prison et d'une amende de 200 à 1.200 francs. Le contenu des articles publiés pouvait également donner lieu à d'autres poursuites. Nul dessin imprimé, gravé ou
lithographié ne pouvait, quant à eux, être publié,
exposé distribué ou mis en vente sans l'autorisation préalable
du gouvernement. La Constitution du 4 novembre 1848 a assoupli ce régime.
Tous les citoyens avaient désormais le droit de s'associer, de
s'assembler paisiblement et sans armes, de pétitionner, de manifester
leurs pensées par voie de presse. L'exercice de ses nouveaux
droits n'avait pour limite que les droits ou la liberté d'autrui
et la sécurité publique. La presse ne pouvait, en aucun
cas, être soumise à la censure. Toutefois, il faudra attendre
la fameuse loi du 29 juillet 1881 pour que la presse jouisse enfin d'une
certaine liberté. * * * |
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