corbeil.essonnes.free.fr

.

 

Histoire des noms et des lieux

La rue Féray

La rue Féray a toujours été très animée.

 

 

 

Reliant la place du Comte Haymon à la rue de Paris, la rue Féray reflète l'histoire du Corbeil moderne. Elle porte le nom d'un ancien maire d'Essonnes qui était le propriétaire du domaine de Chantemerle. Ernest Féray a été également conseiller général du canton et sénateur de Seine-et-Oise.


Une prairie humide et nauséabonde

Avant 1860, la cité corbeilloise se limitait, sur sa rive gauche, à la rue des Remparts et aux rives de l'Essonne. Entre la rivière et le parc de Chantemerle se situait une immense prairie réservée à la pâture des animaux. Du côté des allées Saint-Jean, les champs étaient bordés par l'ancien canal de Châteaubourg.

A cette époque, aucun pont ne permettait de franchir l'Essonne. De toute façon, personne ne jugeait bon de fréquenter une zone particulièrement humide, nauséabonde et considérée comme inhabitable. Pourtant, la municipalité dirigée par Paul Darblay éprouvait alors un pressant besoin de se développer. Des négociations furent entamées avec Ernest Féray, propriétaire du domaine de Chantemerle et de la fameuse prairie.

Un nouveau quartier entre Corbeil et Essonnes

Pas vraiment convaincue par le projet du maire, la majorité municipale suivait finalement la folle idée de Paul Darblay et le pont Féray dressé sur l'Essonne voyait enfin le jour. La prairie Saint-Jean était ouverte et les premières constructions s'alignèrent au fur et à mesure jusqu'à la place Salvandy.

Avec les événements de 1870, l'extension était suspendue, pour ne reprendre que trois ans plus tard. Freiné par Ernest Féray, l'aménagement complet du quartier de la prairie a été finalement réalisé à partir de 1892, date du décès du propriétaire corbeillois. Aussitôt, Paul Darblay se rendait acquéreur de Chantemerle, ne conservant que le château et les bâtiments industriels.

Ponts et chaussées se multiplièrent et le nouveau quartier dont les habitations débordaient sur la commune d'Essonne permit de relier définitivement les deux communes voisines autrefois séparées. La voie d'un développement commun était désormais tracée.

Petit-fils de Christophe-Philippe Oberkampf, propriétaire des filatures de Corbeil et Essonnes, Ernest Féray a été maire d'Essonnes, conseiller général du canton, député et sénateur de Seine-et-Oise. Très apprécié dans les deux villes, l'homme très influent est décédé à l'âge de quatre-vingt-sept ans.

* * *

Retour Index

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contact !