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Histoire des noms et des lieux

La rue du Grand-Pignon

La rue du Grand-Pignon avec le portrait de Léon Gozlan en médaillon.

Petite artère du centre ville reliant la place Galignani à la place du Comte Haymon, la rue du Grand-Pignon est très ancienne. Elle doit probablement son nom à une habitation dont la partie supérieure devait se distinguer par sa hauteur.


Rue du Blanc-Pignon

Autrefois appelé Blanc-Pignon, la rue du Grand-Pignon fait partie de ces petites voies anciennes étroites recensées, çà et là, dans le vieux Corbeil. Située entre les places Galignani et du Comte Haymon, cette rue exiguë en forme de coude a abrité les demeures de quelques personnalités locales, voire nationales. Maire de Corbeil au XIXème siècle, Philippe Surbled, docteur en pharmacie à l'hôpital-hospice, a habité rue du Grand-Pignon. A la suite des élections des 6 et 13 janvier 1878, il a été nommé au poste de premier magistrat de la commune au cours de la séance du conseil municipal du 5 février.

Le successeur de Paul Darblay a entamé son mandat en faisant adopter un rapport évoquant la réalisation de travaux urgents à l'église Saint-Léonard. L'intervention concernait le clocher de l'édifice religieux aujourd'hui totalement disparu. Le 15 mars 1878, suivant la proposition du docteur Surbled, le conseil municipal s'est prononcé à l'unanimité pour le changement de nom de la place de l'Hôtel de ville désormais baptisée place Galignani.

Le 2 août 1878, le maire de Corbeil a proposé le vote d'un crédit de 1.800 francs destiné à la réparation de la toiture et au ravalement de la mairie qui était abritée, depuis 1864, dans les locaux de l'ancien prieuré Saint-Guenault. A noter que le mandat municipal de Philippe Surbled a été très court puisque le médecin s'est éteint le 8 octobre 1878, soit huit mois seulement après son élection.

Un mois plus tard, le conseil municipal a proposé au sous-préfet les candidatures de messieurs Bessin et Crété pour succéder au maire disparu. Après le désistement, par modestie, de Louis-Victor Bessin, c'est donc Jules-Anselme Crété qui a été désigné maire par décision du Président de la République, Patrice de Mac Mahon, le 30 novembre 1878.

La rue de Léon Gozlan

Né en 1803 à Marseille, le littérateur Léon Gozlan possédait une maison dans la rue du Grand-Pignon. Vers les années 1850, le journaliste qui était également le secrétaire de Balzac a fréquenté la cité corbeilloise où il a écrit certaines pages de son œuvre. Son premier succès littéraire, " Le Notaire de Chantilly ", a été publié en 1836.

Auparavant, il avait écrit " Le Triomphe des omnibus ", son tout premier ouvrage. Avec la réussite, le dramaturge qui était aussi président de la Société des Gens de Lettre a préféré quitter la rue du Grand-Pignon afin de goûter la vie parisienne.

Pour la petite histoire, il faut savoir que le romancier avait loué sa demeure corbeilloise à un personnage peu scrupuleux. Ainsi, il avait écrit à son secrétaire : " Je viens de recevoir une lettre de mon locataire qui a le tort de faire de l'esprit avec moi qui en vends ! ". Chroniqueur au Figaro et à de nombreux autres journaux et magazines, Léon Gozlan s'est éteint à Paris en 1886. Il était alors âgé de 63 ans.

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