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Histoire des noms et des lieux

Le chemin de Halage

Une scène de halage prise à la hauteur du pont de Corbeil au début du XXème siècle.

 

 

 

Divisé en deux tronçons, le chemin de Halage débute dans le prolongement du quai Bourgoin pour s'achever, dans sa première partie, au début du chemin des Bas Vignons. Un second secteur longe la Seine, à la hauteur des sentiers des Hauts Vignons et de l'Escargot. Autrefois, il passait par le pont de Corbeil.


Une technique aujourd'hui disparue

Situé rive gauche, non loin du stade nautique, le chemin de halage évoque une technique destinée, à partir du XVème siècle, à tracter les péniches et autres bateaux. Assuré par des hommes ou des bêtes, ce moyen de traction a progressivement disparu vers les années 1950 et 1960. Avec l'interdiction de la traction humaine à la fin du XIXème siècle, cette tâche particulièrement pénible a été assurée exclusivement par des chevaux.

Toutefois, des ânes et des mulets étaient parfois employés. L'utilisation des équidés pour tracter les péniches nécessitait des chemins de halage continus, dégagés et entretenus. Le cheval de rivière pouvait être de race cauchoise. Très robuste, spécialement dressé pour ce travail, il mesurait en moyenne 1m60 au garrot.

Cependant, les chevaux employés étaient souvent des animaux fourbus achetés à bon compte. Il arrivait également que des cultivateurs consacrent à la traction des bateaux les chevaux inactifs. L'animal tractait son embarcation par l'intermédiaire d'un long câble fixé à un mât spécialement haubané.

Un relais de chevaux place du Marché

Le cheval travaillait au pas, subissant une violente traction oblique. Sa santé était ruinée en deux ou trois ans. Le charretier de halage était équipé d'une dague afin de couper le câble au cas ou le cheval serait emporté vers les eaux de la rivière. Le plus souvent, les bêtes appartenaient aux mariniers. Elles étaient logées à bord. Toutefois, des charretiers spécialisés appelés aussi les " longs jours " disposaient de relais le long des voies d'eau.

Ils étaient appelés ainsi parce que, payés au kilomètres. Ils commençaient leur travail au petit jour pour le terminer au crépuscule. A noter qu'en 1935, on comptait encore 1.500 bateaux écuries en France. A Corbeil, l'activité fluviale était très active en raison de la proximité de l'agglomération parisienne.

Place du Marché, aujourd'hui place du Comte Haymon, se trouvait un relais de repos pour chevaux de halage. L'établissement se situait au début de la rue du Grand-Pignon. C'est maintenant un restaurant, " Au Plaisir de la table ", un restaurant occupe les locaux de l'ancien établissement réservé à l'accueil des équidés.

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