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Histoire des noms et des lieux

La rue de La Barre

La rue de La Barre avec en médaillon, le portrait du plus célèbre prévôt de Corbeil.

 

 

 

Entre la rue Jean-Jacques Rousseau et la rue du Trou Patrix, la rue de La Barre est une petite artère qui s'achève par une passerelle dressée sur la rivière Essonne. Cette voie partiellement sans issue pour les automobilistes porte le nom d'un prévôt de Corbeil qui était également historien.


Le rôle important du prévôt

Dans la cité corbeilloise, la prévôté remontrait au début du XIème siècle. C'est ainsi que le représentant du monarque, puis, plus tard, du seigneur engagiste à qui le comté était cédé, était chargé, dans la châtellenie qui lui était attribuée, de rendre la justice. Cet officier d'épée était aussi chargé de recevoir les deniers du prince. Le prévôt recevait également les honneurs aux audiences du seigneur, à l'église et durant les différentes processions. La châtellenie de Corbeil s'étendait, sur la rive gauche de la Seine, du ru sur l'Ecole qui traverse Ponthierry (Seine-et-Marne), au pont de Mons, sur l'Orge (Athis-Mons). Le domaine s'étendait également sur la rive droite du fleuve, de Boissise-la-Bertrand (Seine-et-Marne) à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).

Dans un essai sur la prévôté de Corbeil publié par le Bulletin de la société historique et archéologique locale, Paulette Cavaillier, historienne bien connue, a parfaitement décrit le rôle du prévôt dans l'administration de la ville et de la châtellenie. Selon la directrice des archives départementales de l'Essonne aujourd'hui à la retraite, c'est Bouchard 1er, second comte de Corbeil, qui a établi localement une forme de prévôté au tout début du XIème siècle. Parmi ses fidèles, il choisit un certain Badoux ou Baudoin, un homme capable de le remplacer et qu'il considérait comme un véritable intendant. Pour le rémunérer de sa charge, le comte Bouchard 1er gratifia le premier prévôt de Corbeil de droits seigneuriaux et d'héritages situés à Lisses, Saintry, Soisy Corbeil, Athis et Vigneux.

Le prévôt le plus célèbre de Corbeil

Alors que la dynastie des Neufville de Villeroi régnait sur la châtellenie corbeilloise depuis 1581, Jean de La Barre a été nommé prévôt du vaste domaine en 1607. Né à Paris, il avait fait des études de droit avant de devenir avocat à la cour pendant une dizaine d'années. Par la suite Jean de La Barre a été nommé conseiller au présidial du Châtelet, tribunal civil et criminel intermédiaire entre les bailliages et les parlements. Chargé par le duc de Villeroi, seigneur engagiste, de rechercher avec insistance tous les droits du comté de Corbeil, Jean de La Barre a assuré ses fonctions prévôtales jusqu'en 1624. Profitant des ses fructueuses recherches, l'homme de confiance anobli en 1609 a écrit la première histoire de la cité corbeilloise qui a été publiée, en 1647, sous le titre d'Antiquités de la ville et châtellenie de Corbeil. Jean de La Barre s'est éteint à Paris en 1649.

De la prévôté à la naissance du maire

En 1662, une ordonnance royale a créé la charge de maire dans chaque commune de France. A Corbeil, c'est le prévôt Jean-Baptiste Guynand qui a reçu cette nouvelle charge. Son fils lui succéda avant que ne soit nommé Robert-Louis Viart. Le président prévôt de Corbeil, nommé maire de la ville, recevait chaque année le serment de la municipalité. Chaque premier jeudi du mois, il assistait à l'assemblée locale qui était chargée, entre autre, de vérifier les comptes communaux et de prendre certaines décisions concernant la communauté dans le cadre étroit de ses droits. Le 1er septembre 1772, Jacques Darbonne a été nommé maire de Corbeil par le roi Louis XV. Plus tard, un certain Simon Brière a racheté l'office de maire pour la conserver jusqu'à la révolution de 1789.

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