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Histoire des noms et des lieux

La rue du Général Leclerc

La rue des Grandes Bordes, ici au début du XXème siècle, est devenue rue du Général Leclerc après la seconde guerre mondiale .

 

 

 

Non loin de la gare SNCF, entre l'avenue Darblay et la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny, la rue du Général Leclerc porte le nom du comandant en chef de la 2ème division blindée impliqué dans la libération de Paris le 25 août 1944. Cette artère faisait partie, autrefois, de l'importante voie de communication reliant Paris à Fontainebleau, via Corbeil.


Un général devenu maréchal de France

Libérée par les Américains le 25 août 1944, la ville de Corbeil a rendu hommage aux libérateurs de la France en baptisant certaines rues du nom des principaux acteurs de l'épilogue de la seconde guerre mondiale. C'est ainsi que le général Leclerc, devenu maréchal de France en 1947, a donné son patronyme à une partie de l'artère autrefois appelée rue des Grandes Bordes. Route de Versailles ou chemin de grande communication numéro soixante-huit entre Corbeil et Essonnes, cette voie a longtemps été un axe incontournable pour les voitures venant de Paris à Corbeil par la route de Fontainebleau.

La rue des Grandes Bordes

A l'époque, la rue des Grandes Bordes partait des grands moulins pour s'achever à Essonnes, rue de Corbeil. Borde est un mot très ancien qui signifiait autrefois petite ferme, avec ses terres et ses bâtiments soumis au droit de bordelage. Cette redevance seigneuriale permettait au propriétaire du domaine de percevoir une partie des récoltes, ce qui constituait une forme de location très usitée en Nivernais et en Bourbonnais. Les bordiers, les locataires des bordes, appartenaient à la classe sociale la plus basse. En plus des rentes versées, ils devaient également accomplir des travaux domestiques souvent très pénibles.

Selon Eugène Hamelin, auteur en 1908 des Nouvelles Recherches sur les Rues de Corbeil, les bordes étaient également de petites loges ou cellules réservées à l'isolement des lépreux. Un texte écrit en 1430 rappelle le rite selon lequel le curé devait conduire le lépreux en sa borde sous forme de procession, l'enjoignant de n'en sortir qu'après sa guérison. Il faut savoir à ce sujet qu'à l'extrémité de la rue des Grandes Bordes a existé un fief dit de Jérusalem et qui appartenait aux chevaliers Saint-Jean.

Grandes et petites bordes

Parallèle à l'ancienne rue des Grandes Bordes, la rue des Petites Bordes existe toujours, même si elle est partiellement fermée et occupée par l'imprimerie Crété devenue Hélio Corbeil. La différence entre les grandes bordes et les petites bordes s'explique par l'importance des terres jadis occupées par les bordiers. De moindre importance, la rue des Petites Bordes n'était pas totalement accessible aux voitures. En 1907, Paul Darblay, propriétaire de Chantemerle, a donc fait ouvrir un chemin en bordure de sa propriété et de la rivière Essonne pour remédier à cette contrainte.

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