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Histoire des noms et des lieux |
Le boulevard Georges Michel |
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En avril 1977, Georges Michel dédicaçait son ouvrage "Corbeil et Essonnes, des origines à la fusion". |
Portant autrefois le nom d'Ambroise Croizat, le boulevard Georges Michel prolonge les allées Ariste-Briand jusqu'à la rue de Paris, via la place Sindelfingen. Il borde le parc Chantemerle et évoque une personnalité corbeil-essonnoise auteur d'un très intéressant ouvrage consacré à l'histoire de la commune. |
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Le boulevard Georges Michel était autrefois un vague chemin reliant les communes de Corbeil et d'Essonnes. Cette petite voie venait dans le prolongement de l'avenue de Chantemerle en bordant le canal de Châteaubourg, le parc Chantemerle et la rivière Essonne à la hauteur de l'usine de balances Testut. Son élargissement fut décidé par Paul Darblay, maire de Corbeil de 1858 à 1878. En 1964, la municipalité communiste dirigée par Roger Combrisson a baptisé le boulevard du nom d'Ambroise Croizat, importante personnalité politique du PCF. Dans le début des années 1980, l'usine Testut fut rasée tandis que le bras de l'Essonne qui bordait la fabrique de balances était rebouché. En lieu et place, Un supermarché vit le jour. En 1997, Serge Dassault, maire élu en 1995, a souhaité changer certains noms de rues politiquement trop marqués à son goût. C'est ainsi qu'Ambroise Croizat laissa la place à Georges Michel, une personnalité local bien connue. Instituteur à Jules Ferry Né à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) le 12 avril 1909, Georges Michel a vécu à Corbeil dès son plus jeune âge. Habitant dans le quartier Rive droite, il fréquentait alors l'établissement scolaire Jacques Bourgoin situé de l'autre côté du pont. C'est à l'école normale de Versailles qu'il a poursuivi ses études pour devenir instituteur. Après avoir intégré l'Education Nationale, Georges Michel a fait ses premières armes à l'école Jules Ferry. Implantée à Essonnes, rue Marchand, la structure réservée aux garçons a pratiquement gardé son image d'autrefois. Mis à part quelques aménagements extérieurs, la vue d'ensemble reste la même pour ceux qui ont fréquenté cette école autrefois. Enseignant le Français et l'histoire, l'instituteur est devenu par la suite professeur au collège d'enseignement général Henri-Wallon. Aujourd'hui détruit ce CEG de type Pailleron était implanté à proximité de la mairie d'Essonnes, en bordure de la rivière Essonne. Ses anciens élèves garde de lui le souvenir d'un passionné très attaché à l'histoire en générale et au passé de Corbeil-Essonnes en particulier. Militant du MRP Installé boulevard de Fontainebleau, Georges Michel a été mobilisé pendant la seconde guerre mondiale. Promu lieutenant, il a reçu la Croix de Guerre. Libéré en avril 1945, il est rentré après une longue captivité en Silésie, dans une région proche de la Pologne. Prisonnier, il a eu l'occasion côtoyer des hommes de grande valeur. De longues discussions hautement philosophiques liées, notamment, à l'histoire lui donneront l'envie de s'intéresser à la politique. Aussi, dès son retour, il militera au sein du Mouvement Républicain Populaire. Héritier du Parti démocrate populaire, fondé en 1944 par Georges Bidault, le MRP se voulait le parti des résistants démocrates-chrétiens qui souhaitaient dépasser le clivage Droite-Gauche et celui de la " fidélité " au général de Gaulle. Animé par des personnalités comme Robert Schuman, Pierre Pflimlin, Auguste Champetier de Ribes et Pierre Schneiter, ce parti politique proposait un programme de réformes sociales et familiales. Il prônait également le rapprochement franco-allemand et de la création d'une Europe unie. Auteur de " Corbeil et Essonnes, des origines à la fusion" Au plan local, Georges Michel a assuré,
de 1951 à 1958, la fonction de conseiller municipal dans la première
équipe municipale de Corbeil-Essonnes après la fusion
des deux communes. Retraité de l'enseignement en 1970, Georges
Michel a " pigé " pour le journal Le Monde. Il rédigeait
des articles sur le tourisme et l'histoire. Il a également collaboré
à l'écriture des parties historiques du célèbre
Guide Bleu de Paris. En 1976 est paru " Corbeil et Essonnes, des
origines à la fusion ". Dans cet ouvrage devenu très
précieux au fil des décennies, Georges Michel a retracé
l'histoire locale. A la fois complet et concis, l'ouvrage a eu un grand
succès auprès des Corbeil-Essonnois très attachés
au passé de leur commune. Membre actif de l'Office de Tourisme
de Corbeil-Essonnes, il a assuré la présidence de l'organisme
en 1976. Georges Michel était aussi membre de la Société
Historique et Archéologique de Corbeil, Etampes et du Hurepoix.
Il s'est éteint soudainement à son domicile le 26 octobre
1980. C'est en 1997 que la municipalité dirigée par Serge
Dassault a décidé de donner le nom de Georges Michel au
boulevard Ambroise Croizat. L'artère portait le patronyme du
célèbre homme politique communiste depuis le mois de mai
1964. * * * |
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