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Histoire des noms et des lieux

La rue Oberkampf

La rue Oberkampf telle qu'elle était au début du XXème siècle.

 

 

Tracée entre la rue Docteur Vignes et la rue d'Alsace-Lorraine, la rue Oberkampf doit son nom au fondateur des manufactures de toiles peintes de Jouy-en-Josas (Yvelines) et d'Essonnes. Né le 11 juin 1738 à Weissenbach (Bade-Wurtemberg), Christophe-Philippe Oberkampf, industriel d'origine allemande, n'était autre que le grand-père d'Ernest Féray.


Le créateur de la toile de Jouy

Naturalisé français en 1770, Christophe-Philippe Oberkampf est issu d'une famille de teinturiers. En 1760, il s'est installé à Jouy-en-Josas pour créer la première manufacture française de tissus imprimés et c'est le premier mai de cette même année que la première toile dite de Jouy a vu le jour. Neuf ans plus tard, le manufacturier achète, pour le compte de son frère Frédéric, un terrain et des locaux situés avenue de Chantemerle, à Essonnes. C'est là que sera créée l'usine dénommée l'Indienne.

Exploité vingt-sept années par Frédéric Oberkampf, l'établissement deviendra ensuite une annexe de la manufacture de Jouy. En 1797, sa fille Julie épouse Louis Féray. Quatre enfants naîtront de cette union dont un certain Ernest Féray, le futur maire d'Essonnes et sénateur de Seine-et-Oise. Vers 1804, Christophe-Philippe Oberkampf a acheté les usines à tan de Chantemerle pour assurer la fabrication de la toile avec la filature et le tissage du coton.

Son industrie était ainsi complétée, de l'état brut de la matière jusqu'à la naissance du tissu imprimé. Sous l'Empire, Christophe-Philippe Oberkampf a reçu la visite de Napoléon Bonaparte qui lui a remis, le 20 juin 1906 à Jouy, la Légion d'honneur. " Vous et moi, nous faisons la guerre aux Anglais ", aurait-il déclaré. " Vous, par votre industrie, moi par les armes. C'est encore vous qui faites la meilleures ", aurait ajouté l'empereur.

Victime des guerres de l'Empire

A la tête d'une fortune colossale, Oberkampf va cependant subir de plein fouet les conséquences des guerres de l'Empire. La perte d'importantes cargaisons de coton en Espagne, de difficiles périodes de chômage, une insupportable occupation prussienne, ont usé l'industriel qui n'a pas supporté la situation alarmante de ses ouvriers.

En 1810, la direction de la filature d'Essonnes et l'atelier de tissage de Chantemerle avait été confiés à Louis Féray, le propre gendre de Christophe-Philippe Oberkampf. Ce dernier s'est éteint le 4 octobre 1815, dans sa maison de Jouy-en-Josas qui est devenue, par la suite, l'actuelle mairie de la charmante commune des Yvelines. Le manufacturier avait alors soixante-dix-sept ans et avait consacré cinquante-cinq années de sa vie à sa passion pour les toiles peintes.

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