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Histoire des noms et des lieux

La rue de la Papeterie

L'entrée principale des Papeteries d'Essonnes au début du XXème siècle.

 

 

 

Tracée sur le territoire de l'ancienne commune d'Essonnes, la rue de la Papeterie assure la continuité de la rue d'Angoulême jusqu'à Moulin-Galant. Son nom évoque un patrimoine industriel local longtemps célèbre dans le monde entier.


Des moulins à blé aux moulins à papier

Transfuge d'un moulin à blé, le premier moulin à papier d'Essonnes se situait, en 1340, à Moulin-Galant. Plus tard, au XVème siècle, alors que cette industrie tendait se développer sur le territoire d'une commune traversée en de nombreux points par la rivière Essonne, les papetiers locaux étaient chargés de fournir l'Université de Paris.
Encore plus tard, au début du XVIIème siècle, les moulins à papier recensés à Essonnes étaient au nombre de trois avec le Moulin-Galant, le petit et le grand moulin d'Angoulême également appelés moulins Fieffé, du nom de leur propriétaire qui était un ancien notaire parisien. Après une profonde crise du papier au XVIIIème siècle, les moulins d'Essonnes trouvèrent acquéreur en mars 1789 en la personne de Pierre-François Didot, papetier et imprimeur à Paris.

Avec l'aide de son frère François-Ambroise Didot et de son ami Bernardin de Saint-Pierre, le célèbre auteur de Paul et Virginie, l'industriel exploita son entreprise à son fils Saint-Léger Didot. Le 18 floréal an II, la Convention nationale devait réquisitionner la fabrique familiale pour la confection du papier destiné aux lois et aux assignats.
C'est d'ailleurs à cette même époque que Louis-Robert inventa la première machine à papier en continu, précieux outil qui a largement contribué à assurer l'essor de l'industrie papetière Essonnoise. Après diverses fluctuations et une succession de directeurs, les fameuses papeteries devinrent, en 1841, une société anonyme.

La dynastie des Darblay

C'est en 1867 qu'Aymé-Stanislas Darblay, déjà copropriétaire des Moulins de Corbeil, se porta acquéreur de la papeterie d'Essonnes. Son fils Paul Darblay étendra plus tard la manufacture familiale sur Moulin-Galant, les Tarterêts, Villabé et Echarcon. Au début du XXème siècle, la vaste entreprise emploie trois mille ouvriers qui bénéficient de nombreux avantages sociaux dont la mise à disposition de quatre cent appartements. En 1945, à la fin de la seconde guerre mondiale, l'armée américaine va réquisitionner le site industriel pour y installer le plus grand centre de tri postal d'Europe avec 1700 soldats, 250 civils et 450 prisonniers allemands. Le camp " Malboro ", qui devait son nom au conté natal du commandant du détachement postal D, avait pour mission de retrouver les courriers perdus destinés aux soldats américains affectés en France.

Victime de la crise économique, les papeteries Darblay ont commencé à connaître le déclin dans les années cinquante. En 1961, alors que le site industriel accueille encore 858 ouvriers, deux cent tonnes de papier sont produites journellement tandis que sa filiale Sopalin fournissait du travail à 150 personnes. La stagnation d'un système productif dépassé va conduire l'entreprise a réduire progressivement ses effectifs avec un inéluctable dépôt de bilan et la fermeture de l'usine en 1980 (1997 ?). Une société d'économie mixte (SEM) a par la suite été créée par la municipalité de Gauche de l'époque qui s'est engagé, dès 1986, dans un processus longtemps figé de rachat du site désaffecté.

Un projet de Zone d'Aménagement Concerté

Du 15 décembre 2000 au 13 janvier 2001, une concertation est lancée par l'équipe municipale actuelle qui propose un projet de création de Zone d'Aménagement Concerté sur le quartier de la Nacelle. Sur une superficie de 14 hectares, un programme de logements, le venue d'entreprises et de commerces, l'aménagement des berges de l'Essonne et la création d'un circuit consacré à la promenade sont proposés à la population corbeil-essonnoise.

Les travaux devaient débuter en 2001 pour se terminer deux ans plus tard. Aujourd'hui, la situation semble toujours plus ou moins bloquée en raison de la complexité du dossier. Propriétaire du terrain en faillite, site pollué, bâtiments à détruire, les négociations avec les éventuels aménageurs ne sont pas simples pour la municipalité d'autant que la justice est également impliquée ans cette affaire.

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