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Histoire des noms et des lieux

Le quartier de la Pêcherie

Le quai de la Pêcherie était autrefois très fréquenté par les mariniers.

 

 

 

En bordure de Seine, sur la rive droite, le quartier de la Pêcherie était autrefois délimité par une rue, un quai et un port. Aujourd'hui, seule une petite artère de quelques dizaines de mètres porte toujours le nom d'une activité qui rappelle que de nombreux bateliers ont vécu dans cette partie de la ville.


Un quai rebaptisé du nom de Maurice Riquiez

Débutant place Saint-Léonard et s'achevant à la hauteur de la rue de la Guinguette, la rue de la Pêcherie évoque un quartier corbeillois qui s'étalait jusqu'à Saint-Pierre-du-Perray. Longtemps, cette partie de la ville a été habitée par bon nombre de mariniers qui fréquentaient un quai et un port très actif, surtout au XIXème siècle. Rebaptisé du nom de Maurice Riquiez, le quai de la Pêcherie abritait donc une zone portuaire implantée face à un secteur situé entre les rues de la Ginguette et de la Tuilerie.

Aménagé pour le débarquement de marchandises, le port de la Pêcherie accueillait également, au début du XXème siècle, les voyageurs qui empruntaient, notamment, le Touriste, un bateau qui assurait des excursions entre Paris et Seine-Port. Pendant la révolution, la rue et le quai de la Pêcherie portaient le nom de Sans-Culottes. Tracée tout naturellement le long du fleuve par des mariniers et des pêcheurs, cette voie est probablement très ancienne. Il faut savoir que la Seine n'a pas toujours été ce cours d'eau imposant et régulier que nous connaissons de nos jours. Autrefois, le square Emile-André Saint-Juvin, situé entre la rue et le fleuve en bout de quai, n'était qu'une étendue d'eau dormante remplie de roseaux et peu attirante pour les promeneurs.


Des dépôts de terre successifs ont permis de combler ce lieu lors du creusement de la rue de la Nouvelle Montagne Saint-Germain. Le quartier de la Pêcherie a été ainsi longtemps le domaine très fermé de la confrérie parfaitement organisée de la batelerie. Comme toutes les anciennes corporations, les bateliers bénéficiaient de précieux privilèges très protégés. Avec la création de barrages à Evry et au Coudray-Montceaux, la Seine est devenue navigable en permanence. Se sont ces importants travaux qui ont été à l'origine de la disparition du plus gros de la communauté des marins de Corbeil. Par la suite, seuls quelques hommes chargés d'orientés les bateaux remorqués pour qu'ils évitent les écueils sont restés dans le quartier.

Une zone inondable

Le quai de la Pêcherie, appelé maintenant quai Maurice Riquiez, a connu toutes les importantes inondations qui ont marqué la longue histoire de la Seine. Répertoriées en 1802, 1836, 1856, 1876, et surtout en 1910, les crues n'ont pas épargné les riverains. Quelques traces de ces imposantes montées des eaux sont d'ailleurs encore visibles sur quelques-unes des habitations qui bordent le fleuve.

Plus près de nous, des aménagements ont été réalisés pour protéger le quartier de nouvelles inondations. C'est ainsi qu'un long muret a été dressé tout le long du quai Maurice Riquiez pour empêcher les eaux d'envahir le secteur. A maintes reprises, son efficacité a d'ailleurs été mise en évidence pour la plus grande satisfaction des riverains toujours inquiets en périodes de fortes et durables pluies.

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