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Histoire des noms et des lieux

Le quartier du Pressoir-Prompt

La petite gare de chemin de fer du Pressoir-Prompt accueillait autrefois le fameux Tacot qui venait d'Etampes.

 

 

 

Quartier situé sur les hauteurs du sud de la ville le Pressoir-Prompt borde la route nationale sept et la Seine qui coule en contrebas. Autrefois, des vignes s'étalaient sur cette partie d'Essonnes qui disposait également de pressoirs utilisés par les religieux du prieuré Notre-Dame des Champs.


Quatre pressoirs

Vers 1121, Suger, abbé de Saint-Denis a fait alors construire à Essonnes, au lieu-dit " les Champs ", un cloître, un réfectoire et un dortoir. Situé à l'endroit même où se trouvait déjà une chapelle appelée Notre-Dame, le prieuré Notre-Dame des Champs était occupé par une douzaine de religieux.

Pour les besoins de cette nouvelle congrégation, l'abbé Suger s'est porté acquéreur de parcelles de vignes plantées au sud de la commune. Pour transformer le raisin en vin, l'homme d'église a fait également construire quatre pressoirs dans ce quartier qui devait prendre par la suite le nom de Pressoir-Prompt.

Une ligne de chemin de fer entre Corbeil et Etampes

Beaucoup plus tard, au début du vingtième siècle, le Conseil général de Seine-et-Oise a décidé de constituer un réseau de transport d'intérêt local pour desservir les zones rurales. La loi du 25 juin 1907 a donc déclaré d'utilité publique le réseau ferré du département qui était géré par la Compagnie des Chemins de Fer de Grande Banlieue, le CGB. Mise en chantier en 1900, c'est le 8 juin 1912 que la liaison Etampes-Corbeil, via Milly-la-Forêt, a été ouverte.

Familièrement appelé le Tacot, le train du CGB passait par la petite gare du Pressoir-Prompt, bâtisse toujours située à la hauteur du 103 boulevard John-Kennedy. Après avoir quitté la halte non gardée qui sert désormais d'abribus, la rame descendait vers la Seine par les Bas-Vignons pour rejoindre la gare de SNCF Corbeil en longeant le fleuve. Malgré des débuts d'exploitation prometteurs, la Compagnie des chemins de fer de Grande Banlieue a commencer à péricliter après le premier conflit mondial de 1914-1918.

Aussi, face à une situation pour le moins précaire, l'entreprise a été reprise en 1933 par la société des chemin de fer économiques. Pratiquement condamné dès 1935, le Tacot a toutefois connu un sursaut d'activité durant la seconde guerre mondiale. Assurant deux navette quotidiennes pendant cette période difficile, le train du CGB bénéficiait en fait de la pénurie d'essence et autres carburants ressentie par les transports routiers.

En 1944, la ligne a d'ailleurs été prise pour cible par l'aviation des alliés. Après la fin des hostilités, les difficultés ont continué à s'accumuler et la liaison Etampes-Corbeil a cessé son trafic ferroviaire le premier juillet 1949. Le déclassement du réseau ferré a été prononcé le 6 avril 1951.

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