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Histoire des noms et des lieux

La rue Félicien Rops

La rue Félicien Rops passe devant le théâtre municipal. En médaillon, le portrait de l'artiste.

 

 

 

Reliant la rue Féray à la rue du Général Leclerc, la rue Félicien Rops traverse les allées Aristide-Briand avant de passer devant le théâtre municipal. Cette artère qui mène à la gare SNCF porte le nom d'un peintre et graveur qui possédait une propriété à Essonnes.


Défenseur de la liberté de l'art

Né le 7 juillet 1833 en Belgique, à Namur, Félicien Joseph Victor Rops a suivi des études moyennes tout en affichant une attitude anticonformiste et anticléricale. Inscrit à l'Académie des Beaux-Arts de Namur en 1849, il est entré à l'université de Bruxelles à l'âge de dix-huit ans. Dessinateur de revues estudiantines, il fondera, en 1856, L'Uylenspigel, le journal des ébats artistiques et littéraires. C'est à cette époque que Rops a produit bon nombre des ses lithographies. Défenseur de la liberté de l'art, il a participé à la création de la Société Libres des Beaux-Arts. Toutefois, Félicien Rops est rapidement attiré par Paris où il se passionne pour l'eau-forte, technique dans laquelle il excellera. Il créera d'ailleurs, en 1869, la société internationale des Aquafortistes de Bruxelles.

De 1864 à 1871, trente-quatre ouvrages illustrés par Rops paraissent aux éditions Poulet-Malassis, dont les célèbres fleurs du mal de Baudelaire, ainsi que des œuvres signées Pelandan, Mallarmé et autre Verlaine. En 1874, il s'installe définitivement à Paris et où il vit avec les sœurs Aurélie et Léontine Duluc. C'est avec cette dernière que Félicien Rops aura une fille prénommée Claire. Elle épousera plus tard Eugène Demolder, un écrivain belge. Illustrateur le mieux payé de la capitale française, Rops travaille pour nombre d'écrivains comme Théophile Gautier ou Alfred de Musset.

Voyageur très actif, Félicien Rops a largement parcouru l'Europe et les Etats-Unis où il a puisé l'inspiration nécessaire à ses talents de peintre. Dessinateur remarquable, il a réalisé La tentation de Saint-Antoine et Pornokrates. On lui doit aussi Cents légers croquis pour réjouir les honnêtes gens, les Sataniques, ainsi que la série des Diaboliques exécutée en 1884 pour Barbey d'Aurevilly.

En 1886, Rops est intégré au Groupe des vingt, un cercle très fermé qui présente des artistes internationaux et les porte-parole des mouvements d'avant-garde comme l'impressionnisme ou le symbolisme. L'artiste va développer avec Armand Rassenfosse, un artiste liégeois, une technique particulière de gravure en inventant le Ropsenfosse, un vernis mou et transparent. Si les huiles de Félicien Rops ne sont pas les plus cotées, environ 10.000 € pour des paysages, les dessins par contre peuvent se négocier jusqu'à 25.000 €, surtout s'ils sont représentatifs de Rops et de son érotisme.

Une maison à Essonnes

En 1884, Félicien Rops s'est porté acquéreur d'une maison implantée au sud d'Essonnes, sur les hauteurs dominant la Seine. Située dans le quartier de la Demi-Lune, cette résidence a accueilli de très nombreux artistes comme Baudelaire, Mallarmé, Goncourt, Verlaine ou Daudet. Réfugié dans cette demeure, Rops va y finir ses jours.
Malade des yeux depuis 1892, l'artiste a tout de même continuer à travailler à la Demi-Lune, donnant également libre cours à sa passion pour la botanique. Ainsi, il a créé de nouvelles variétés de roses.

Félicien Rops s'est éteint dans sa propriété d'Essonnes, le 23 août 1898. Il était entouré de sa famille et de quelques amis très proches. En 1906, son fils Paul a fait exhumer le cercueil de Félicien Rops qui reposait dans le cimetière essonnois. La dépouille a été transférée dans le caveau familial situé à Mettet, en Belgique.

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