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Histoire des noms et des lieux

La rue Saint-Nicolas

La rue Saint-Nicolas va de la rue Saint-Spire au quai Jacques Bourgoin.

 

 

 

 

 

Raliant la rue Saint-Spire au quai Jacques Bourgoin, la rue Saint-Nicolas est une petite artère du Vieux Corbeil qui évoque un faubourg, une église et un cimetière aujourd'hui disparus.


Un église datant du XIIIème siècle

L'actuelle rue Saint-Nicolas a été tracée sur un ancien cimetière qui jouxtait une grande et importante église dédiée au Saint Patron des petits enfants. Implanté rue de la Herse, en dehors des murailles de Corbeil, dans le faubourg Saint-Nicolas, l'édifice religieux était desservi par le clergé d'Essonnes. Selon les historiens, de belles cérémonies s'y déroulaient régulièrement. Un précieux obituaire, registre où étaient inscrits tous les jours de l'année les obits et les prières des défunts, témoigne encore de l'importance de l'activité de la paroisse. Les fêtes que connaissait l'église et les principaux événements qui survenait dans la commune étaient également notés dans ces obituaires . A noter que le précieux recueil est conservé à la bibliothèque nationale de Paris. La ville de Corbeil-Essonnes serait également en possession d'un exemplaire de ce type de document qui daterait du début du XVIème siècle.

Des vestiges retrouvées dans des tranchées

Côté architecture, l'église Saint-Nicolas appartenait à l'époque ogivale. Des vestiges appartenant à l'édifice furent retrouvés dans des tranchées creusées afin d'enfouir des canalisations dans les rues voisines. Ils dataient bien du XIIIème siècle. A l'intérieur de l'église Saint-Nicolas se trouvait un déambulatoire doté de plusieurs chapelles dédiées à Notre-Dame, Saint-Etienne, Saint-Laurent et, bien entendu, à Saint-Nicolas. Avoisinant les remparts de la ville de Corbeil, le lieu de culte représentait une menace pour la localité. Aussi, l'église fut partiellement détruite lors du siège de 1562. Saint-Nicolas détruite, le cimetière qui l'entourait est devenu celui de la cité corbeilloise jusqu'en 1832. Par la suite, les inhumations se sont déroulées dans un terrain situé à proximité de la gare SNCF. Le nouvel espace baptisé autrefois cimetière Sainte-Marguerite est toujours en activité aujourd'hui. Il faut savoir que Marguerite était le nom de la première personne enterré dans le nouveau cimetière de Corbeil. Cette femme était également la première victime d'une importante épidémie de choléra qui a touché Paris et la région de Corbeil en cette année 1832.

Une rue ouverte en 1842

Les terrains de l'ancien cimetière Saint-Nicolas bordés par les rue Saint-Spire et des Fossés, ainsi que par la Seine, furent vendus à l'issue d'une période légale de dix années consacrée à la désaffection des lieux. Les ossements accumulés au fil des siècles ont fait l'objet de nombreux transferts vers le nouveau cimetière communément appelé aujourd'hui cimetière des Tarterêts. Une charrette couverte d'un drap noir était utilisée pour mener à bien cette tâche supervisée par le curé Girard et un enfant de choeur muni d'une croix. A noter qu'un monument rappelle cet épisode de l'histoire de Corbeil. Il porte l'inscription suivante : "Ici reposent les ossements recueillis dans les anciens cimetières de Corbeil. Ce monument, consacré par la génération actuelle à la mémoire de ses ancêtres, est recommandé au respect des générations futures." En 1842, la rue Saint-Nicolas voyait le jour sur les terres du cimetière désafecté, permettant une liaison directe entre la rue Saint-Spire et la Seine. Progressivement des maisons et des jardins sont venus occuper les espaces vacants de l'ancien lieu de repos.

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