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Histoire des noms et des lieux

Les Tarterêts

Une vue générale des Tarterêts au début du XXème siècle.

 

 

 

 

Important site corbeil-essonnois, les Tarterêts abritent pratiquement le tiers de la population locale. Implantée au nord de la ville, la cité se situe sur l'un des territoires les plus anciens de la commune. Le quartier doit son nom à un notaire de Corbeil qui y possédait de nombreuses terres.


Premières traces de vie

C'est aux Tarterêts que l'on a retrouvé les premières trace de vie à Corbeil-Essonnes. Des fouilles anciennes effectuées en 1887 ont permis de découvrir, aux Bas-Tarterêts, un atelier de silex taillés, ainsi que de nombreux bois de cerfs. D'autres recherches effectuées de 1952 à 1958 ont révélé la présence de grandes lames et de nucleus. En 1969 et 1970, on a découvert divers outils et un autre atelier de taille, ainsi que deux foyers constitués de meulières. Ces importantes découvertes coïncident avec celles réalisées à Etiolles, de 1971 à 1973, sur la rive droite de la Seine. Cela prouverait l'existence d'un gué emprunté, dix mille ans avant Jésus-Christ, par des semi-nomades et les animaux qu'ils chassaient. Cette population était composée de cultivateurs, d'éleveurs et d'artisans. Beaucoup plus près de nous, au XVIIème siècle, un certain monsieur Tarterêt, notaire à Corbeil aux côtés de maître Barré, possédait, au nord-est d'Essonnes, des terres qui auraient ainsi conservé son nom. En 1875, comme l'a écrit l'historien Combes-Marnès, des potagers, des champs de céréales et des vignobles luxuriants déroulaient leur tapis émeraude vers les bas et les hauts Tarterêts.

Une tuilerie célèbre

Vers la fin du XIXème, la famille Radot, héritière des maîtres de postes, possédait ces terres riches en marne qui se prêtaient aisément à l'exploitation industriel de l'argile. De ce fait, les Radot ont souhaité exploiter ces marnes sur une soixantaine d'hectares. Construite en 1882, la briqueterie des Tarterêts deviendra une tuilerie qui s'est développée jusqu'à la guerre de 1914. Vers la fin du premier conflit mondial, les établissements Gilardoni, implantés en Alsace et dans la Marne, ont voulu poursuivre leur production, loin des violents combats de l'Est de la France. Aussi, les frères Henri et Alfred Gilardoni ont acheté la Essonnoise, ainsi que les terres avoisinantes. L'établissement, qui a connu une baisse de production entre 1940 et 1944, a été très endommagé, en août 1944, par un bombardement qui visait un train de munitions stationné en gare de Corbeil. En 1954, la fabrique de tuiles a été rattachée au Comptoir tuilier du Nord. En 1961, cent quatre-vingt ouvriers travaillaient encore à la tuilerie des Tarterêts qui a fermé définitivement ses portes en 1976.

Un vaste programme de logements sociaux

En 1960, plus de mille demandes de logements étaient recensées en mairie de Corbeil-Essonnes. Un vaste programme prévoyant la construction de huit cent soixante-dix appartements a donc été lancé par l'équipe municipale dirigée par Roger Combrisson. De 1961 à 1963, trois cent soixante-dix d'entre eux ont vu le jour aux Tarterêts. Durant la seconde mandature du maire communiste, entre 1969 et 1970, huit cent dix-neuf nouveaux logements, plus un foyer Sonacotra de cent cinquante places, sont sortis de terre dans ce même quartier. Un an plus tard, au cours du troisième mandat de Roger Combrisson, une nouvelle tranche de six cent quatre-vingt-quinze appartements intéressait les Hauts-Tarterêts. Elle était complétée, dans la foulée, par un ensemble de deux cent cinquante-huit logements accessibles à la propriété. En dix ans, la quartier des Tarterêts a donc été doté d'environ deux mille trois cent logements répartis pour la plupart dans des tours dépassant les dix étages. Classé en Grand Projet Ville (GPV), un vaste programme de rénovation urbaine prévoit, notamment, la démolition, en 2005, de deux tours composant le bloc central du quartier. L'espace ainsi libéré, soit plus d'un hectare, sera aménagé sous la forme d'un parc paysager, avec terrasses et paliers. En avril 2000, un premier immeuble de dix étages a été détruit en présence du ministre de la Ville de l'époque. Début 2005, le bloc central et deux autres tours ont subi le même sort.

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