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Histoire des noms et des lieux

La rue Vigier

La rue Vigier dispose d'une passerelle réservée aux piétons.

 

 

 

 

Reliant la rue Champlouis à la rue Saint-Spire, la rue Vigier dispose d'une passerelle réservée aux piétons pour traverser la rivière Essonne. Cette petite artère porte le nom d'une personnalité politique nationale qui était propriétaire du moulin de l'Arquebuse aujourd'hui disparu.


Fils d'un homme d'affaire habile

Achille, Pierre, Félix Vigier est né à Paris, le 22 mai 1801. Enfant illégitime de Anne Marguerite, Louise Félix et de Pierre Vigier, Achille sera toutefois autorisé à porter le nom de Vigier par ordonnance royale signée le 23 septembre 1818. Son père, Pierre Vigier, est né en Auvergne en 1760. Procureur au Parlement de Paris, il a changé son fusil d'épaule après la révolution en achetant, en 1791, des parts dans la société des Bains Publics de Paris. Cette nouvelle orientation professionnelle lui permit de faire rapidement fortune. C'est ainsi qu'il s'est porté acquéreur de plusieurs propriétés à Paris ou en région parisienne. Propriétaire du domaine de Grand-Vaux, à Savigny-sur-Orge, Pierre Vigier s'est éteint dans ce vaste domaine le 16 septembre 1817. Agé alors de seize ans, son fils Achille hérita de tous les biens de l'homme d'affaire, dont les bains publics de Paris, le château de Grand-Vaux, le moulin de Petit-Vaux et le moulin de l'Arquebuse implanté à Corbeil. Situé entre les rues de l'Arche, de l'Arquebuse, de la Triperie et le quai Bourgoin, ce dernier faisait partie des quatre moulins à blé corbeillois recensés dès le XIIème siècle. Parmi ceux-ci, le moulin du Roy, construit à l'emplacement des Grands moulins, le moulin de Chantereine, sur le bras gauche de l'Essonne et le moulin de la Boucherie, alimenté jusqu'en 1906 par un bras de la rivière qui longeait la halle du marché central. Vendu à la société Darblay en 1877, le moulin de l'Arquebuse, tout comme celui de la Boucherie, a été détruit au début du XXème siècle.

Député et Pair de France

A la tête d'une confortable fortune, Achille Vigier a épousé, le 5 août 1820 à Savigny-sur-Orge, Joséphine, Louise, Antoinette Davout, la fille du prince et de la princesse d'Eckmühl. Cette union lui permit de porter le titre de comte Vigier, un avantage qui lui valu certaines remarques sur l'origine de sa fortune et des surnoms comme Chevalier du Bain ou Comte du Robinet. L'épouse d'Achille Vigier a tout juste eu le temps de mettre au monde son fils Joseph puisqu'elle s'est éteinte le 19 août 1821. Malgré tout, Achille Vigier est devenu maire de Savigny-sur-Orge en 1823. Il a succédé à son illustre beau-père décédé. Trois ans plus tard, en 1826, Vigier sera de nouveau élu à la tête de la municipalité savinienne, responsabilité qu'il conservera encore cinq ans. Le 3 juin 1824, Achille Vigier se remarie avec Louise, Sophie, Agathe Frère, la fille d'une riche famille bretonne. En 1831, il abandonne son mandant de pour se consacrer à la députation dans le Morbihan (56) où résidait sa belle-famille. Il restera toutefois conseiller municipal à Savigny-sur-Orge et conservera son château de Grand-Vaux. Parties de chasse et soirées bien arrosées se succéderont avec la participation du Tout-Paris. L'une de ces réceptions, le 27 septembre 1835, a d'ailleurs fait scandale avec la présence entre autre, du ministre Adolphe Thiers. Les orgies de Grand-Vaux s'étaleront durant plusieurs semaine dans la presse nationale. Réélu député de Vannes et conseiller général, le comte Achille Vigier a été nommé Pair de France le 14 juillet 1846. Fidèle du roi Louis-Philippe, abandonnera la vie politique à la révolution de 1848. Toujours conseiller municipal de Savigny-sur-Orge, Achille Vigier s'est éteint le 17 janvier 1868, dans son hôtel parisien.


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