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Histoire des noms et des lieux
La rue Waldeck-Rousseau

La propriété de Pierre Waldeck-Rousseau implantée en bordure de Seine.

 

 

 

 

Située sur la rive droite, entre la commune d'Etiolles et la rue du 14 Juillet, la rue Waldeck-Rousseau est sur le tracé de la route nationale 446. Elle porte le nom d'une importante personnalité politique qui est à l'origine de la célèbre loi sur les associations.


A l'origine de la loi sur la formation de syndicats

Né à Nantes (Loire-Atlantique), le 2 décembre 1846, Pierre Waldeck-Rousseau occupera tout d'abord les fonctions d'avocat d'affaire à Rennes (Ille-et-Vilaine), et à Paris. Elu député d'Ille-et-Vilaine en 1879, il est entré à la Chambre en tant que Républicain " opportuniste ". Ministre de l'Intérieur de Léon Gambetta, de 1881 à 1882, puis de Jules Ferry, de 1883 à 1885, Waldeck-Rousseau a fait voter la loi autorisant la formation de syndicats. Quelque peu déçu par la vie politique, il ne se représentera pas aux législatives de 1889. Redevenu avocat, il plaidera dans les grands procès financiers du moment et apportera son soutien aux arts et lettres. Convaincu par ses amis républicains, Pierre Waldeck-Rousseau reviendra à la politique. Elu sénateur de la Loire en 1894, il va s'atteler à définir un programme gouvernemental. En juin 1899, le président de la République, Emile Loubet, demande à Waldeck-Rousseau de prendre la tête du gouvernement.

Président du Conseil et ministre de l'Intérieur

Président du Conseil du 22 juin 1899 au 7 juin 1902, l'homme politique qui est également ministre de l'Intérieur et des Cultes va proposer et défendre au Parlement la fameuse loi sur les associations. C'est le 14 novembre 1899 qu'il a déposé son projet de loi à la Chambre. Très passionnés, les débats parlementaires relatifs au contrat d'association ont duré du 14 janvier au 24 juin 1901. A cette occasion, certains députés vont afficher leur crainte face aux associations ouvrières ou internationales. Pour d'autres, se sont les congrégations religieuses qui vont faire l'objet d'une certaine méfiance. Pierre Waldeck-Rousseau ne veut pas de la restauration des corporations de l'Ancien régime. Aussi, il entend asseoir la liberté d'association sur la liberté individuelle telle que proclamée au cours de la révolution de 1789. La loi relative au contrat d'association est finalement adoptée par le sénat le 22 juin 1901 et votée par les députés le 28 juin. Elle est promulguée le 1er juillet, sous la signature d'Emile Loubet, avant d'être publiée au journal officiel du 2 juillet 1901.

Une belle demeure au bord de la Seine

C'est en 1899 que Pierre Waldeck-Rousseau s'est porté acquéreur de sa résidence corbeilloise. Située en bordure de Seine, la belle demeure baptisée Castel Joli ou Casteljoli a fait l'objet d'importants travaux voulus par le Président du conseil en exercice. Il aimait se reposer dans ce havre de paix et de verdure édifié dans ce quartier très calme de la rive droite. Le 3 juin 1902, Waldeck-Rousseau démissionne de ses fonctions gouvernementales et s'installe définitivement à Corbeil. Malade, il est remplacé à la présidence du Conseil par Emile Combes qui appliquera, en 1903, les disposition de la loi relative aux congrégations avec une rigueur et un sectarisme que Pierre Waldeck-Rousseau dénoncera, le 27 juin 1903, dans un discours au sénat. La personnalité s'est éteinte le 10 août 1904, à l'âge de cinquante-sept ans, dans sa propriété de Casteljoli devenue aujourd'hui un cabinet de notaires. En juillet 2001, la municipalité à rendu hommage au père de la loi sur la liberté des associations en dévoilant une plaque commémorative disposée au 5 de la rue Waldeck-Rousseau, à l'entrée de la propriété de celui qui a également réaffirmé le droit de grève et amnistié un certain Dreyfus.

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