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Histoire des noms et des lieux

La rue Widmer

La rue Widmer passe devant la Commanderie Saint-Jean.

 

 

 

Reliant l'avenue de Chantemerle à la rue d'Alsace-Lorraine, traversant la rue Féray et passant devant la Commanderie Saint-Jean, la rue Widmer évoque un nom de famille bien connu, tant à Corbeil qu'à Essonnes, pour le dévouement exemplaire de ses différentes générations.


Beau-père et associé d'Ernest Féray

La rue Widmer doit son nom à Philippe Widmer, beau-père et associé d'un certain Ernest Féray, important industriel du XIXème siècle qui a été maire d'Essonnes, conseiller général du canton, député, sénateur de Seine-et-Oise et propriétaire du domaine de Chantemerle. Associé à l'industrie de son gendre, Philippe Widmer a rendu beaucoup de services à la population ouvrière de Corbeil et d'Essonnes. Plus tard, ce fut au tour d'Emile Widmer d'afficher un réel altruisme.
Capitaine des pompiers d'Essonnes, il a été décoré de la Légion d'honneur, en 1867, pour ses actes de bravoure. Emile Widmer s'est aussi illustré par ailleurs en présidant, durant de nombreuses années, les opérations de la Caisse d'épargne de l'arrondissement de Corbeil. Son fils, Henri Widmer, a commandé, lui aussi le Corps des pompiers essonnois.

Une famille de pompiers énergiques

En remontant dans le temps, pendant la restauration, un autre Widmer a fait parler de lui. A cette époque, les communes de Corbeil et Essonnes ne disposaient que d'une compagnie commune de pompiers. Le capitaine de cette caserne était Victor Widmer, ancien gérant de l'Indienne, cette manufacture de toiles peintes créée en 1769 par Christophe-Philippe Oberkampf, le grand-père d'Ernest Féray. A noter que Victor Widmer demeurait à Corbeil, quai Jacques Bourgoin. Le 17 octobre 1820, à 19 heures 30, lors de l'une des multiples explosions de la poudrerie d'Essonnes autrefois implantée à proximité de l'actuelle rue Lavoisier, le magasin rempli de poudre avait été épargné. C'est pour cette raison que les pompiers, redoutant une autre déflagration, ont hésité à se rendre sur les lieux du sinistre.

Une famille de pompiers énergiques

C'est alors que le capitaine Victor Widmer s'est emparé de deux pistolets pour forcer ses sapeurs à intervenir, menaçant de brûler la cervelle à celui qui refuserait d'obtempérer.
Cette attitude pour le moins énergique a été très remarquée. Elle valut au capitaine Victor Widmer la croix de la légion d'honneur, une distinction qui était autrefois distribuée au compte-gouttes par le gouvernement royal. Toujours est-il que cette quatorzième explosion touchant la poudrerie a fait réagir une population excédée par ces catastrophes à répétition. Visitant Essonnes peu après, le Comte d'Artois, le futur Charles X, a distribué des secours aux sinistrés. En 1821, Il obtenait enfin le transfert très attendu des activités de la poudrerie au Bouchet, près de Ballancourt.


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